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« Les statistiques de l'IGP Pays d'Hérault sont encourageantes », confie Jean Courty, de FranceAgriMer, à Montpellier (Hérault). Les volumes échangés en vrac en rouge et rosé sont en hausse de 13 % par rapport à mars 2011. Ces volumes atteignent déjà le niveau de toute la campagne 2010-2011, il est vrai en fort recul par rapport à la précédente. Les cours sont aussi en hausse, de 8 %.
Cependant, début avril, les opérateurs faisaient état d'un tassement des affaires. « Jusqu'en janvier, les ventes et les prix ont été soutenus, mais on entre dans une période creuse. Les cours ont tendance à diminuer un peu, autour de 55 à 60 €/hl, témoigne Pierre Thibaut, courtier à Béziers. Des opérateurs importants, comme l'enseigne de hard-discount Lidl, sont en retard dans leurs achats. Tout le monde attend de connaître les perspectives de la future récolte 2012. »
Quant à la hausse des prix, elle semble uniquement due au jeu de l'offre et de la demande. Après une petite récolte 2010, les disponibilités étaient réduites en 2011 et les stocks sont descendus à un niveau très bas. De plus, la production espagnole concurrente est en retrait. L'offre est donc faible. Les cours sont mécaniquement remontés. « Il faut se rappeler qu'ils avaient fortement chuté », précise Jean Courty.
« Les IGP départementales suivent tranquillement la tendance à la hausse du marché des vins qui disent leur origine, analyse Bernard Augé, directeur d'Air Sud, l'interprofession des IGP de Languedoc-Roussillon hors pays d'Oc. Les professionnels n'ont pas encore suffisamment joué la carte du terroir, mais ils vont pouvoir le faire. L'opération "Destination vignobles Pays d'Hérault" et les soirées festives "Hérault du vin", mises en place avec le conseil général de l'Hérault, vont les aider. »
