Sur les neuf premiers mois de campagne, le cours moyen du touraine blanc plafonne à 120,70 €/hl, contre 126,30 €/hl pour la même période en 2010-2011. Les touraines sauvignon avaient alors enregistré de bons résultats en grande distribution française et à l'export. Aujourd'hui, le cours du vrac reste au bas de la fourchette de prix d'orientation fixée par les négociants régionaux en août dernier en commission paritaire. Les achats du négoce cumulés à fin avril sont quasiment stables.
« Nous sommes en quête de qualité. Le millésime 2011 n'est pas à la hauteur, lâche le négociant François Chainier. La qualité des touraines sauvignon est perfectible sur les petits millésimes. »
Les conditions climatiques durant les semaines qui ont précédé les vendanges ont mis en difficulté les vignerons. « Il y a eu beaucoup de pourriture, constate un courtier du Loiret-Cher. Aujourd'hui, le marché est quasiment atone. Les stocks de 2011 sont importants chez les vignerons. »
Pour ce vigneron de la vallée du Cher, la situation est critique : « Je n'ai pas vendu un seul hectolitre de sauvignon 2011. Nous sommes nombreux à avoir encore beaucoup de sauvignons 2011 et 2010 en cave. La demande se fait plutôt sur les rouges. »
Pour Gilles Bac, directeur du Cellier du Beaujardin, à Bléré (Indre-et-Loire), la baisse du cours du touraine blanc est liée à la situation difficile en Grande-Bretagne, son premier marché export. « Le marché britannique tire les prix par le bas. J'ai vendu à 140 €/hl. J'ai refusé des marchés à 120 €/hl. Le touraine blanc pourrait se vendre à 150 €/l'hl. La production n'est sans doute pas assez organisée pour peser sur les cours. » François Chainier appelle les vignerons « à ne pas baisser les bras : la valorisation viendra lorsque la qualité sera plus constante ».