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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Blancs : Le touraine blanc en peine de valorisation

Ingrid Proust - La vigne - n°242 - mai 2012 - page 71

Le cours du touraine blanc est en baisse. Une tendance liée pour les uns au difficile millésime 2011 et pour les autres au rapport de forces entre production et metteurs en marché.

Sur les neuf premiers mois de campagne, le cours moyen du touraine blanc plafonne à 120,70 €/hl, contre 126,30 €/hl pour la même période en 2010-2011. Les touraines sauvignon avaient alors enregistré de bons résultats en grande distribution française et à l'export. Aujourd'hui, le cours du vrac reste au bas de la fourchette de prix d'orientation fixée par les négociants régionaux en août dernier en commission paritaire. Les achats du négoce cumulés à fin avril sont quasiment stables.

« Nous sommes en quête de qualité. Le millésime 2011 n'est pas à la hauteur, lâche le négociant François Chainier. La qualité des touraines sauvignon est perfectible sur les petits millésimes. »

Les conditions climatiques durant les semaines qui ont précédé les vendanges ont mis en difficulté les vignerons. « Il y a eu beaucoup de pourriture, constate un courtier du Loiret-Cher. Aujourd'hui, le marché est quasiment atone. Les stocks de 2011 sont importants chez les vignerons. »

Pour ce vigneron de la vallée du Cher, la situation est critique : « Je n'ai pas vendu un seul hectolitre de sauvignon 2011. Nous sommes nombreux à avoir encore beaucoup de sauvignons 2011 et 2010 en cave. La demande se fait plutôt sur les rouges. »

Pour Gilles Bac, directeur du Cellier du Beaujardin, à Bléré (Indre-et-Loire), la baisse du cours du touraine blanc est liée à la situation difficile en Grande-Bretagne, son premier marché export. « Le marché britannique tire les prix par le bas. J'ai vendu à 140 €/hl. J'ai refusé des marchés à 120 €/hl. Le touraine blanc pourrait se vendre à 150 €/l'hl. La production n'est sans doute pas assez organisée pour peser sur les cours. » François Chainier appelle les vignerons « à ne pas baisser les bras : la valorisation viendra lorsque la qualité sera plus constante ».

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