Lancé en 1999, le vin de pays rosé Côtes-du-Lot, aujourd'hui IGP, est une clé de diversification pour les vignerons du département, qui complètent ainsi leurs gammes. « Ce marché progresse et la demande est constante, confie Christian Maurel, du syndicat. Chaque année, ceux qui font du rosé en manquent. » La récolte est habituellement de 12 000 à 15 000 hl, avec de grosses variations : très faible en 2010 (9 000 hl), elle a plus que doublé en 2011 (19 000 hl). Le marché s'est tout d'abord développé en bouteille. Les contrats vrac sont encore assez peu nombreux : 1 900 hl ont fait l'objet de transactions vrac en 2009-2010 et 2010-2011, selon FranceAgriMer. Un volume qui devrait être largement dépassé en 2012 puisqu'il atteignait déjà près de 2 300 hl à fin avril. « Il faut cependant être prudent car ces ventes portent uniquement sur une dizaine de contrats », souligne Frédéric Lemerle, à l'Interprofession des vins du Sud-Ouest. En termes de prix vrac, le rosé est passé de 73,45 €/hl en 2009-2010 à 85,86 €/hl l'année suivante. Il est aujourd'hui à 84,77 €/hl. « Transférer une partie de notre production en IGP Côtes-du-Lot, plus rapidement rémunératrice que l'AOC Cahors, nous permet d'avoir un roulement de trésorerie, précise Philippe Verax, ex-président de l'IGP Côtes-du-Lot, qui vient de passer la main. Le rendement peut atteindre 120 hl/ha et la durée de vinification est plus courte, ce qui rend les coûts de production moins importants. Si l'on ramène le coût au ratio production/hectare, le revenu est tout à fait correct. » Vinovalie, qui vient de lancer la marque Démon noir pour ses Côtes-du-Lot rouges et rosés, n'en est pas encore à acheter du vrac. « Nous travaillons sur le profil du rosé, mais nous avons encore une bonne marge de progression », annonce Jacques Tranier, son DG.