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À LA VIGNE - QUESTIONS DE SAISON

Les pulvérisations foliaires d'azote ont-elles un intérêt sur rouges ? « Pas pour l'expression aromatique »

La vigne - n°243 - juin 2012 - page 8

Jean-Yves Cahurel, ingénieur à l'Institut français de la vigne et du vin

Jean-Yves Cahurel, ingénieur à l'Institut français de la vigne et du vin

« En 2011, nous avons testé les pulvérisations d'azote foliaire sur deux parcelles de gamay, l'une désherbée sur sol granitique et l'autre enherbée sur sol argilocalcaire. L'objectif était de remédier aux carences azotées dans les moûts et de valoriser les arômes des vins primeurs. Nous avons comparé ces apports foliaires à des apports au sol et à un témoin sans apport. Les moûts des modalités fertilisées ont eu des niveaux d'azote assimilable proches, bien supérieurs au témoin. Nous avons noté un léger retard de fermentation sur le moût témoin que nous avons pourtant complémenté en azote. Les analyses montrent un peu plus d'esters sur les modalités fertilisées, mais pas plus de thiols. Les dégustations, qui se sont focalisées sur les arômes de cassis et de bonbon anglais ainsi que sur la réduction, n'ont pas mis en évidence de différences significatives. En revanche, les modalités azotées sont ressorties moins colorées que le témoin. Cela peut-être dû à la vigueur accrue sur les lots fertilisés. Il faut rester prudent sur ces résultats, car ils ne concernent qu'une année d'essais. Nous les poursuivrons cette année et en 2013. »

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