Pour une fois, les Bourguignons n'ont pas envie de remettre le couvert ! Engagée dans la viticulture durable, la profession (des Cuma aux chais particuliers en passant par les coopératives) a construit plusieurs aires de lavage de pulvérisateurs collectives. Problème : de nouvelles dispositions imposent de les couvrir dès le 1er juillet (arrêté du 23 décembre 2011 sur les installations de lavage). Du moins une lecture très stricte de ces dispositions. « On décourage les initiatives », s'insurge la Confédération des appellations et viticulteurs de Bourgogne (CAVB). Pire, cette nouvelle contrainte menace ces aires qui viennent juste d'être finalisées et qui ont déjà « coûté cher à la collectivité ». Certaines d'entre elles dépassent les 300 m2 de surface à couvrir. Un budget que personne n'est prêt à débourser. Seront-elles interdites d'utilisation ? Après tous les efforts et les investissements qu'il a fallu réaliser pour construire ces aires, personne n'ose y croire. D'autant que ce serait un retour en arrière en matière de bonnes pratiques. Vendredi 1er juin, l'APCA a alerté le ministère de l'Écologie. « Les textes devraient être modifiés d'ici cet été, mais jusqu'où ? » s'interrogeait une des négociatrices qui reste optimiste. En attendant, les Bourguignons espèrent que l'administration (DDPP) ne sera pas trop tatillonne.