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ACTUS - FRANCE

Le vin à l'Unesco, acte II

Ingrid Proust - La vigne - n°243 - juin 2012 - page 26

CULTURE - Trois institutions veulent faire inscrire la tradition française des vins de terroir au patrimoine de l'humanité de l'Unesco.
Les vins du terroir de la Savoie feront-ils un jour partie du patrimoine culturel immatériel de l'humanité ? © P. ROY

Les vins du terroir de la Savoie feront-ils un jour partie du patrimoine culturel immatériel de l'humanité ? © P. ROY

Après le repas gastronomique des Français, c'est au tour de la tradition française des vins de terroir. La Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires (MFPCA), l'Institut européen d'histoire et des cultures de l'alimentation et l'université de Tours (Indre-et- Loire) veulent l'inscrire sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité car c'est un « monument de la culture universelle ». Ils ont annoncé leur projet à Tours le 2 juin.

« Pour nous, la tradition française des vins de terroir recouvre l'ensemble des savoir-faire viticoles et œnologiques, des rituels de partage du vin transmis de génération en génération, des aménagements du milieu et des pratiques culturales », explique Emmanuelle Vaudour, maître de conférences à AgroParisTech. « Le but n'est pas de montrer que les vins français sont les meilleurs du monde mais d'exprimer comment les vignerons ont su travailler leurs terroirs et en tirer parti au fil des siècles. Le vin est une métaphore de la condition humaine », indique Thibaut Boulay, historien, chargé de préparer cette candidature.

« Il faut convaincre le gouvernement »

Les chercheurs n'entendent pas figer la tradition française des vins de terroir en l'inscrivant au patrimoine de l'Unesco. Pour eux, il s'agit de lui permettre de s'épanouir et de préserver « des savoir-faire viticoles respectueux des sols, de la nature et de l'environnement ». Des mesures de sauvegarde pourraient par exemple inciter les vignerons à « privilégier les levures indigènes », avance Thibaut Boulay. « Il nous faut convaincre le gouvernement de déposer le dossier auprès de l'Unesco », déclare François Chevrier, délégué général de la MFPCA.

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