« Suite au travail du sol, la matière organique apportée par les adventices se minéralise, fournissant une source d'azote à la vigne.
La vitesse de minéralisation dépend de la température et de la pluviométrie. Une destruction tardive (dès juillet) de l'enherbement favorise donc la pourriture grise si l'année est pluvieuse et chaude. Deux scénarios, souvent conjoints, sont alors possibles. D'une part, les baies grossissent et éclatent, puis pourrissent. D'autre part, la pourriture grise déjà présente depuis la chute des capuchons floraux se nourrit de l'azote provenant de cette minéralisation tardive. L'an passé, nous avons eu un début de saison très sec. À cette période, le travail du sol n'a pas provoqué de minéralisation, donc pas d'apport d'azote. Puis fin juin début juillet, il a commencé à pleuvoir. L'herbe ayant poussé, les vignerons ont dû travailler tardivement les sols.
Les pluies d'août ont favorisé une minéralisation rapide de la matière organique ainsi détruite, libérant une source importante d'azote. Dans certaines situations, le botrytis s'est développé. »