ImprimerLe marché des vins de cépage sans indication géographique est très actif cette année à Bordeaux (Gironde). Faut-il y voir un comportement opportuniste ou une volonté nouvelle de travailler un autre segment que l'AOC ? Les faits plaident plutôt pour la première option.
Pour la petite histoire, l'outil informatique de FranceAgriMer pour l'enregistrement des contrats vrac de vins sans IG ne prévoyait pas la possibilité d'enregistrer des lots vieux de plus de cinq ans. Mais cette année, l'établissement public a dû déverrouiller ce dispositif pour pouvoir enregistrer des lots de merlots bordelais… Les producteurs de la région profitent donc bien de cette occasion pour se défaire de leurs stocks. D'après les chiffres de FranceAgriMer, le cumul des échanges arrêté à fin mai 2012 totalise 260 000 hl, soit dix fois plus que la campagne précédente ! À peine 43 000 hl séparent désormais ce bassin du Languedoc-Roussillon, plus traditionnellement producteur de vins sans IG. On notera que la valorisation de ces vins est tout de même meilleure dans le Midi qu'à Bordeaux : le prix moyen, tous cépages confondus, d'un VSIG de cépage rouge ou rosé frise les 66 €/hl dans le Languedoc-Roussillon soit presque 10 €/hl de plus qu'à Bordeaux. Reste à savoir comment ce bassin se comportera l'an prochain…
