ImprimerÀ propos de la nouvelle classification des Grands crus de Saint-Émilion (Gironde) qui vient de paraître : « La blogosphère vibre, Facebook s'éclate, Twitter s'affole, ça y est, les résultats du bac ont été donnés. (...) Tous les grands spécialistes en profitent pour analyser les dix dernières années et nous donnent leur avis sur ce nouveau classement qui, je l'espère, contrairement à la dernière tentative de révision, ne sera pas cassé par l'intervention d'une ribambelle d'avocats hyperpointus. (...) En revanche, dans ce que je lis ou vois, pas de mots sur les équipes, ou très peu. Pas de mise en avant de l'ensemble de la chaîne humaine qui fait que, dans une propriété, on voit ou pas monter l'alchimie de la réussite. C'est pourquoi je pense que dans tout ça, il ne faut pas oublier de féliciter toutes les équipes techniques qui sont derrière ces grands noms et qui, au quotidien, font la qualité des vins et leur régularité. Sans grands terroirs, pas de bons vins.
Sans dirigeants visionnaires, pas d'histoire. Mais sans bras et mains passionnées qui font en sorte, été comme hiver, que la vigne soit belle, équilibrée, en bonne santé, il n'y a pas de vin.
La terre est souvent basse, le métier bien souvent ingrat et usant. N'oublions pas tous ces hommes et ces femmes (chefs de culture, maîtres de chai, tractoristes, mécano et petites façons) qui par leur dévouement et leur passion ont permis à ces grands noms de devenir des grands crus. Qu'un peu de lumière actuelle retombe sur ces mains-là. »
