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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Blancs : Retour progressif à la normale en Alsace

Christophe Reibel - La vigne - n°245 - septembre 2012 - page 65

L'accès de fièvre des cours provoqué par la petite récolte 2010 se calme. Le niveau de prix des transactions est à nouveau proche des tendances constatées antérieurement.

Les cours moyens par cépage sont tous en baisse sur la période allant du 1er­décembre 2011, date de l'ouverture du marché, au 31 août 2012 comparés à la même période de 2010-2011. Le constat dressé le 4 septembre par la note de conjoncture du Conseil interprofessionnel des vins d'Alsace n'a rien d'étonnant : la récolte 2010 de seulement 912 000 hl, soit 200 000 hl de moins qu'une année normale, avait imprimé des hausses de cours de 17 à 30 %, selon les cépages. 2011 et ses 1 160 000 hl ont calmé le jeu.

Le reflux général ramène le litre de sylvaner de 1,74 à 1,50 euro, de pinot blanc de 1,96 à 1,70 euro, de riesling de 2,11 à 1,85 euro et de gewurztraminer de 3,88 aux alentours de 3 euros.

« Ces prix sont encore 10 à 15 centimes supérieurs à ceux de 2010, mais quand on fera la moyenne incluant les transactions de fin 2012, cet écart n'existera sans doute plus », anticipe Éric Fleischer, président des courtiers alsaciens.

Dans les mois à venir, un rebond haussier semble exclu puisque la vendange 2012 est estimée à un peu plus de 1,1 million d'hectolitres et que la production et la vente s'équilibrent à 1 ou 2 % près. Les deux réunions de la commission paritaire sur l'orientation des prix des raisins n'ont débouché sur aucun accord. Elles se sont déroulées dans un climat très tendu : la production demandait + 2 % sur le prix de base de tous les cépages. Elle a refusé net la proposition du négoce de baisser de 10 % le prix du riesling.

Côté volumes, le marché alsacien est habitué à une certaine stabilité, oscillant entre 170 000 et 200 000 hl par an. Il pourrait se contracter à l'avenir en raison de rachats ou fusions qui diminuent le nombre d'opérateurs. On sait en effet que plus ces derniers sont gros, mieux ils maîtrisent leurs approvisionnements.

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