En Languedoc-Roussillon, la récolte est maigrichonne : entre 11 et 11,5 millions d'hl, contre 14,75 en 2011. En Italie et en Espagne, aussi. Face à ce constat, les six organisations représentant la production de vins IGP (1) ont signé, pour la première fois, un communiqué commun indiquant « les seuils minimums [de prix] en phase avec la réalité pour cette nouvelle campagne ».
Ces seuils constituent une hausse modeste. Ainsi, la production demande au moins 75 €/hl pour les IGP cépages rouges alors qu'en 2011-2012, le cours moyen du pays d'Oc rouge - un vin presque toujours vendu avec la mention de cépage - était de 73 €/hl. De même pour les cépages rosés, la production demande 70 €/ha, contre 69,40 €/ha enregistrés l'an passé.
Déception pour certains
Une sobriété qui confine à la frugalité pour certains. Des caves affichent leur déception. « Ce sont les cours auxquels nous avons vendu l'an dernier, alors que notre récolte a baissé de 25 % », confie un directeur de cave de la haute vallée de l'Hérault. Il est particulièrement déçu du seuil minimum de 90 €/hl demandé pour le chardonnay « vu les faibles volumes sur ce cépage », déjà vendu à 88,80 €/hl l'an dernier.
« C'est une bonne chose que la production parle d'une même voix, apprécie Gilles Gally, vice-président du syndicat du négoce. Cela aurait été encore mieux si le négoce avait été associé à cette concertation. La hausse de prix proposée par la production est modérée, mais c'est quand même la troisième consécutive. Il ne sera pas facile de la faire passer en grande distribution par ces temps de crise. »
(1) Coopération, vignerons indépendants et ODG Pays d'Oc, Hérault, Aude et Gard.