« Les désherbages de prélevée en sortie d'hiver ont permis un bon contrôle des adventices, se souvient Sébastien Beauvallet, de la CAPL (Coopérative agricole des Pays de Loire). Les vignerons ne sont réintervenus qu'au mois de juillet, alors que ceux qui ont opté pour le tout foliaire ont dû faire trois à quatre passages. Dans l'ensemble, sur les parties désherbées chimiquement, les viticulteurs ont réalisé trois passages en moyenne, contre un et demi en 2011. » Les vignerons qui travaillent les sols ont eu plus de mal. « Je conseille toujours de faire un passage de lame après les vendanges pour mettre les vignes au propre, puis de repasser en février-mars, de manière à ce que le vigneron arrive en début de saison avec un dessous de rang propre, sans adventices, énonce Éric Maille, d'Agrobio Périgord. Ceux qui n'ont pas appliqué cette stratégie ont eu beaucoup de difficultés à éliminer les adventices cette année. » En Bourgogne, beaucoup ont revu leur stratégie. « Il était parfois très compliqué de passer dans les parcelles, car les sols n'étaient pas ressuyés, déplore Odile Cadiou, du Sedarb. En plus, le fait de travailler le sol fait remonter l'humidité, ce qui entretient un microclimat favorable au mildiou. Les bios ont donc laissé pousser l'herbe et l'ont tondue par la suite. » « Les chardons, les amarantes et le liseron se sont bien développés. En conventionnel, une fraction de viticulteurs s'est réorientée vers les herbicides », ajoute Pierre Petitot, de la chambre d'agriculture de Côte-d'Or.