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VIGNE

Ero développe la conduite super assistée

Martin Caillon - La vigne - n°246 - octobre 2012 - page 38

Le constructeur allemand Ero lance la nouvelle machine à vendanger Grapeliner 6000. « La Vigne » l'a vu récolter ses premiers hectares dans le Bordelais. L'assistance au pilotage est inégalée. Une fois entré dans le rang, le chauffeur travaille détendu.

Philippe Trabut-Cussac n'a pas attendu que la machine à vendanger Ero Grapeliner 6000 soit citée au palmarès de l'innovation du Vinitech 2012 pour en acheter une. Le gérant du château Virac, à Taillecavat, en Gironde, vient en effet d'inaugurer sa nouvelle Grapeliner 6175 X équipée d'un égreneur. Le 24 septembre dernier, nous avons pris place à ses côtés en cabine pour la voir évoluer sur terrain plat, dans une vigne palissée de muscadelle plantée à 3,20 m.

Philippe presse la pédale d'avancement et rejoint la parcelle par la route à 40 km/h. Le régime du moteur s'adapte automatiquement à la puissance demandée sans dépasser 1 700 tours/min. À vive allure, la machine ne manque ni de confort ni de sûreté. Car Ero a doté le train avant de suspensions et les quatre roues de freins à tambours.

Très bonne visibilité

À la vigne, le chauffeur bénéficie d'équipements d'assistance à la conduite performants. Il actionne le système de guidage automatique avec son pied gauche en entrant dans le rang. Puis il actionne le régulateur de vitesse sur le joystick. Dès lors, il ne dirige plus sa machine mais se contente d'en surveiller le fonctionnement sur l'écran tactile. Il contrôle cependant le dévers manuellement à l'aide du joystick et reprend les commandes au premier coup de volant. Le poste de conduite centré et les deux caméras embarquées lui offrent une très bonne visibilité sur les organes de récolte. Il peut ainsi diriger facilement ses manœuvres.

À 4,2 km/h et 435 battements à la minute, la Grapeliner ne laisse pas un grain de raisin sur souche et ne casse que quelques sarments. Dans une parcelle au potentiel élevé, l'égrappoir effectue un travail satisfaisant, mais pas parfait. Il subsiste des grains sur les rafles en sortie d'égrappoir. On remarque aussi, dans la benne à vendange, des petits morceaux de rafles restés attachés aux baies. En cause, la quantité de raisins et, surtout, le manque de fermeté des baies de muscadelle qui, triturées, libèrent beaucoup de jus. Philippe convient que « l'égrappoir est sans doute encore perfectible ». Pour le reste, il ne tarit pas d'éloges sur « le confort, la robustesse et la vitesse » de sa nouvelle machine.

LA GRAPELINER 6175 X D'ERO

est équipée d'un moteur Deutz six cylindres à injection électronique développant 175 ch. La série 6000 comprend trois autres modèles de 155 à 200 ch. La transmission est assurée par quatre moteurs de roues Poclain dotés du système Twin-Lock qui améliore la traction en montée. La Grapeliner pèse 8,6 tonnes avec l'égrappoir.

Tête de récolte large

La rampe d'écailles, large de 38 cm, facilite la prise de rang. Elle peut être abaissée si besoin. Le chauffeur peut écarter hydrauliquement les secoueurs de 0 à 16 cm depuis la cabine. La vendange est recueillie sur un convoyeur unique coté droit. Cet agencement réduit le temps de lavage et de maintenance.

Triple nettoyage

Un ventilateur propulse un flux d'air sur toute la longueur de la rampe d'écailles, côté gauche. Il projette les feuilles vers l'extracteur à crochets (en photo). Deux extracteurs à pales aspirent le reste des déchets végétaux en bas puis en haut de la machine.

Écran tactile

Un écran tactile de 10,4 pouces affiche l'essentiel des paramètres de récolte sur une seule page et permet de mémoriser cinq programmes de récolte différents. Au-dessus, un second écran montre les images des deux caméras montées à l'avant et à l'arrière de la machine.

Trémie latérale

La trémie se vide en moins d'une minute par basculement sur le côté droit. Ses 3 000 litres de capacité autorisent un débit de chantier élevé. Deux autres modèles de 2 200 et 2 500 litres sont disponibles. Le chauffeur a une très bonne visibilité sur la benne et sur la trémie.

Égrappoir embarqué

Le hérisson tourne en sens inverse de la cage cylindrique. Les grappes passent au travers des trous de la cage et sont récupérées par une vis sans fin qui les achemine vers la trémie. Les rafles sont évacuées sur le côté gauche. Une brosse extérieure nettoie la cage pour éviter son colmatage.

Grand confort

La cabine est spacieuse, bien insonorisée et vibre peu. Le siège pneumatique est confortable et souple. Deux rétroviseurs électriques et autodégivrants aident au contrôle et aux manœuvres de la machine. Le joystick est ergonomique.

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