Le matériel : l'Ecocep est un intercep à disques horizontaux (ou marguerites) montés sur un parallélogramme. Il s'adapte sur tous les cadres vignerons. Les disques rentrent dans le sol comme des lames, mais ils tournent librement. Ils peuvent être inclinés manuellement vers l'avant, pour faciliter leur pénétration dans le sol, ou latéralement, pour effectuer un chaussage ou un déchaussage léger. L'Ecocep est équipé de palpeurs pour le travail dans les jeunes vignes. Dans les vignes adultes, c'est inutile car les disques, de forme crénelée, contournent les ceps sans les percuter. Dans ce cas, un bloc hydraulique de 10 litres et deux sphères d'azote permettent de régler la résistance à l'effacement entre 8 et 40 bars. Cinq modèles de disques (300, 330, 360, 460, et 560 mm) sont adaptables selon la largeur des rangs.
L'intérêt : l'Ecocep retourne la terre sans créer de semelle. Le travail sans les palpeurs permet à l'outil de nettoyer au plus près de la souche. La vitesse d'avancement, entre 4 et 5 km/h, est plutôt rapide. L'Ecocep utilise très peu d'huile.
Le prix : 7 900 euros la paire de disques.
Le Point de vue de
Jean Bayon de Noyer, viticulteur au domaine des Gravennes, à Suze-la-Rousse (Drôme)
« Un outil original »
«Notre Ecocep est monté sur un cadre extensible neuf de CGC Agri. Il travaille 20 ha de gobelets et de vignes palissées situés sur des sols pierreux et sableux. Pour les gobelets, nous avons acheté une seconde paire de disques un peu plus large. L'Ecocep est un outil original. À première vue, on a l'impression qu'il ne secoue pas assez les herbes, mais deux jours après son passage, elles commencent nettement à sécher. Sur un sol trop frais, la terre a tendance à coller davantage aux disques que sur nos anciennes lames Egretier. Mais sur un sol ressuyé, les marguerites pénètrent mieux dans le sol. Nous travaillons sans palpeurs, avec les disques un peu inclinés pour effectuer un léger chaussage. Dans cette position, ils tournent mieux et mettent ainsi plus facilement les racines des herbes à l'air. Nous avons déjà eu un problème de disque grippé par le sable. Par précaution, nous avons fait ajouter des graisseurs. »
Le Point de vue de
Patrick Grenet, chef de culture au château Larrivet Haut-Brion, à Léognan (Gironde)
« On avance jusqu'à 6 km/h »
«L'Ecocep évolue chez nous dans un vignoble de 1,30 m de largeur. Nous l'avons monté sur un enjambeur et équipé de disques de petit diamètre (300 mm). Nous l'avons acheté pour aérer et redynamiser la vie microbienne de nos vignes les plus sensibles au stress hydrique. Nous l'avons passé deux ou trois fois entre mai et juillet. L'Ecocep nettoie et décompacte bien le cavaillon. Sa vitesse de passage est aussi très intéressante. On peut avancer jusqu'à 6 km/h sans blesser les pieds. Le disque ne fait qu'effleurer le cep car il y a toujours un coussin de terre qui le sépare des ceps. Dans nos sols de graves, l'outil a une bonne capacité de pénétration en toutes saisons. Pour cela, nous jouons sur la pression d'effacement des disques. Lors du premier passage, nous la réglons au minimum à douze bars. Puis nous l'augmentons à dix-huit bars quand le sol devient plus sec. L'Ecocep est un peu cher mais il fonctionne bien. »
Le Point de vue de
Bernard Vigne, viticulteur au domaine Vigne, à Lagorce (Ardèche)
« Je travaille sans tâteurs »
«Jusqu'à cette année, je conduisais mes 12 ha de vigne en désherbant sous le rang. La résistance de certaines plantes m'a finalement décidé à travailler sous les pieds. Le problème, c'est que j'ai de vieilles parcelles avec des ceps tordus, difficiles à travailler avec un outil classique fonctionnant avec des tâteurs. Avec l'Ecocep, je peux travailler sans les tâteurs. C'est un gros avantage. L'outil prend appui sur le cep et travaille au plus près de la souche en la contournant. Dans des terres argilo-calcaires et après tant d'années sans travail du cavaillon, j'ai dû régler la pression à 20 bars lors du premier passage. À 4 ou 5 km/h, les disques ont bien soulevé et déplacé l'herbe qui n'a pas repris, même après la pluie. Le travail est un peu plus délicat s'il y a des plantes hautes ou des vivaces et quand l'outil évolue en dévers. En cours de saison, j'ai dû faire changer une boule d'azote qui fonctionnait mal. Pour le reste, l'Ecocep est fiable. »