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Dans le sud de l'Italie, comme à Pompéi, en Campanie, la récolte a été meilleure que l'an dernier. © ANSA/C. ABBATE/MAXPPP
L'an dernier, l'Italie avait déjà produit une petite récolte, avec 42,5 millions d'hectolitres. Cette année, elle doit se contenter d'encore moins. Selon l'AEI, l'association des œnologues italiens, la production ne serait que de 40,3 millions d'hectolitres. L'Unione Italiana Vini, la principale association de producteurs, et l'ISMEA, un établissement public, sont plus pessimistes. Ils annoncent 39,3 millions d'hectolitres, la plus basse récolte de mémoire d'homme.
En juin, la floraison s'est déroulée par un temps frais et pluvieux, provoquant une mauvaise nouaison. Puis le pays a souffert d'une très forte sécheresse estivale qui a empêché les baies de grossir.
Ces deux phénomènes ont sévèrement amputé les rendements. Les cépages précoces n'ont connu que la sécheresse. Ils subissent les plus fortes pertes. Au contraire, les cépages tardifs ont bénéficié des pluies tombées fin août et courant septembre. Ils sauvent la récolte.
Des rouges parfumés
À l'arrivée, le nord-est du pays est le plus touché : - 21 % de récolte dans le Frioul par rapport à 2011 et - 12 % en Vénétie. Dans le Nord-Ouest, la situation est la plus grave en Lombardie (- 15 %), suivie de la Ligurie (- 10 %) et du Piémont (-8 %). Dans le sud de l'Italie, le bilan est plus contrasté. Alors que les Pouilles et la Calabre accusent de fortes baisses, la Campanie et la Sicile réalisent une meilleure récolte que l'an dernier.
Les vendanges ont démarré dès début août avec les raisins pour les vins mousseux qu'il a fallu ramasser car ils se concentraient sur pied. Elles se sont terminées durant la seconde moitié d'octobre avec les variétés tardives comme le nebbiolo. Les grappes ont été récoltées en parfaite santé.
L'année a mieux réussi aux rouges qu'aux blancs. Selon les premiers commentaires, les vins rouges sont riches en parfums et offrent de belles couleurs et de belles structures. Les blancs sont moins aromatiques que les années passées, particulièrement ceux issus de cépages précoces.
Malgré la petite récolte, le prix des raisins n'a augmenté que modérément. Il a même chuté de 10 % pour le prosecco, dont le marché subit un ralentissement.
