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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Blancs : Le sauvignon de Loire en quête d'un rebond

Patrick Touchais - La vigne - n°248 - décembre 2012 - page 65

Faute de volume, le prix des raisins et des moûts de sauvignon IGP Val de Loire a fortement grimpé. La filière espère désormais stabiliser la production.

À l'instar des autres cépages, les volumes de sauvignon revendiqués en IGP Val de Loire reculent d'année en année. La baisse tient à deux maux : arrachage et cession d'activités dans le Pays nantais et dans le Loir-et- Cher ainsi que la concurrence des vins de France de cépage. Les producteurs ont déclaré plus de 92 000 hl de sauvignon en 2009 mais seulement 79 000 hl en 2011. Après les conditions météo difficiles de cette année, le volume ne devrait pas dépasser 60 000 hl. Le négoce – essentiellement ligérien – achète entre 60 et 65 % de la récolte. Fin novembre, il avait acheté près de 24 000 hl de la récolte 2012 : 20 000 hl en moûts, le reste en raisins.

« C'est un produit compliqué à gérer, car les volumes ne sont pas stables », souligne Bernard Jacob, directeur général d'Ackerman, l'un des quatre principaux acteurs sur ce marché. Comme ailleurs, la pénurie a fait monter le cours, qui est passé de 82 à plus de 110 €/hl. « C'est très bien. Mais ça devrait être un prix de base pour que les viticulteurs vivent de leur produit », relativise Joël Hérissé, le président des producteurs, qui martèle depuis des années que « les sauvignons du Val de Loire ne sont pas assez valorisés malgré leur qualité ».

« Le couple Loire et sauvignon fonctionne bien à l'export au Royaume-Uni et en Amérique du Nord, ajoute Bernard Jacob. Un sauvignon de la Loire bien conduit est très compétitif sur le marché mondial. »

La filière espère enfoncer le clou en développant la communication autour de ses vins de cépage. Une demande de reconnaissance d'une interprofession des vins de pays du Val de Loire a été déposée au ministère de l'Agriculture. « L'objectif est de remobiliser les producteurs pour qu'ils revendiquent l'IGP et de stabiliser la production », indique Joël Hérissé.

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