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NOUVEAUTÉS - SALON - Le Vinitech : Une offre pratique et respectueuse de l'environnement

Œnologie

La vigne - n°248 - décembre 2012 - page 84

 © P. ROY

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ID Fluides : Le Blender facilite la chaptalisation

La société ID Fluides adapte un matériel utilisé dans l'industrie du lait à la chaptalisation du vin. Il suffit de verser le sucre dans l'entonnoir en inox et de brancher l'arrivée de moût à enrichir en dessous de l'entonnoir. Une pompe aspire le solide et le liquide, assure la bonne dissolution du sucre dans le moût et envoie le mélange vers la cuve. Le Blender prend peu de place dans la cave. Le plus gros modèle permet de traiter jusqu'à 1,7 t/h de sucres et 350 hl/h de moût.

Prix : 4 800 à 7 500 euros HT.

ŒNOBRANDS – SILVERSON : In-Line Ready accélère le levurage

Avec la technologie In-Line Ready, finie la réhydratation des levures. Œnobrands et Silverson proposent un mixeur qui incorpore directement au moût les levures sèches actives sélectionnées et fabriquées par Œnobrands pour cette utilisation. Les levures sèches s'incorporent dans l'entonnoir en inox et, grâce à la pompe à rotor statique ayant une force de cisaillement importante, elles s'intègrent rapidement au moût. Le levurage peut ainsi se faire en quelques secondes. Cela apporte un gain de temps, de main-d'œuvre, d'eau et d'énergie, surtout pour les caves qui traitent de gros volumes. Les levures de la gamme In-Line Ready sont conditionnées en paquet de 10 kg. À terme, Œnobrands souhaite commercialiser toutes ses levures des gammes Fermicru et Anchor sous la forme In- Line Ready (en plus des formes classiques).

Prix : non communiqué.

ŒNOMÉCA : Nitréo s'adapte aux besoins en azote des caves

Le spécialiste de l'azote Œnoméca lance Nitréo, le premier générateur d'azote modulaire. Avec lui, il est possible d'ajouter ou d'enlever des modules de production d'azote au générateur en fonction des besoins de la cave. Désormais, nul besoin de revendre un générateur sur ou sous-dimensionné pour en racheter un nouveau plus adapté. Le modèle de base de Nitréo comprend un module à deux colonnes qui produit 8 m3/h d'azote à partir de l'air. Le générateur peut accueillir jusqu'à dix de ces modules. Le coût d'augmentation de la capacité est dégressif. Ce nouveau générateur offre un réel gain d'espace : très compact, il abrite les quatre filtres nécessaires à l'obtention d'azote pur (99,5 % ou 99,9 % de pureté au choix), jusqu'à présent situés à l'extérieur. Œnoméca indique que Nitréo est moins cher en moyenne de 20 % que le reste de sa gamme.

Prix : variable selon la capacité.

ŒNOFRANCE : Phylia EPL affine les vins

Œnofrance élargit sa gamme de dérivés de levures avec Phylia EPL, la première colle à base d'extrait protéique de levure. Différentes des écorces ou des levures inactivées, ces protéines sont directement extraites de l'intérieur de la levure.

Œnofrance souligne qu'elles sont très naturelles. En juillet 2012, l'OIV les a acceptées pour le collage des moûts et des vins. La Commission européenne devrait à son tour les autoriser en début d'année 2013, après quoi elles pourront être utilisées dans les chais. Phylia EPL a des propriétés clarifiantes, mais Œnofrance conseille surtout cette colle pour affiner les vins, assouplir les tanins et apporter de la rondeur en bouche. Sans allergène, elle permet de s'affranchir de l'étiquetage de substances à base de lait ou d'œuf. Phylia EPL se positionne comme un produit haut de gamme.

Prix : non fixé.

SPRINGER : Un autolysat de levures liquide

ViniLiquid est le premier autolysat de levures liquide. N'émettant aucune poussière, cette formulation est bien plus agréable pour les utilisateurs que les autolysats en poudre. Elle se prête également au pompage, ce qui permet d'automatiser l'ajout de ce nutriment pour un apport régulier en cours de fermentation. Selon Springer, les levures inactivées composant ViniLiquid sont totalement autolysées. Ce produit raccourcit la durée des fermentations et les sécurise, permettant aux levures de finir plus facilement les sucres. 50 ml/hl de ViniLiquid apportent autant d'azote assimilable que 10 g/hl de DAP (phosphate diammonique).

Prix : non défini.

VINÉA mise sur la chauffe par radiance céramique à cœur

Vinéa Forêts et arômes du monde propose sa nouvelle barrique Éclat chauffée par radiance céramique à cœur. La société a développé ce procédé de chauffe il y a cinq ans pour ses bois destinés à l'œnologie VinéaStaves. Après deux ans de travaux, elle vient de finaliser un module de chauffe pour barrique. D'après Vinéa, la radiance céramique assure une pénétration de la chauffe au cœur du bois, sans le brûler, et est plus précise qu'une chauffe traditionnelle. La barrique Éclat est en chêne français de grains fins. Vinéa la recommande pour un élevage qui ne boise pas trop le vin et respecte le fruit et l'élégance tout en amenant de la sucrosité. Elle est disponible en chauffe courte (CRC), moyenne (CR) ou longue (CRL).

Prix : identique aux autres fûts de la gamme.

PRONEKTAR sélectionne des staves avec OakScan

Les staves Extrêmes by Pronektar sont sélectionnées grâce à la technologie proche de l'infrarouge OakScan développée par la tonnellerie Radoux et jusqu'ici réservée à la fabrication de barriques. Ce procédé permet de trier les bois en fonction de leur richesse en polyphénols et donc de leur impact sur la structure et les arômes du vin en élevage. Ces staves sont disponibles en trois versions. Extrême Délicat possède un bas potentiel en polyphénols et vise à respecter le fruit en apportant de la sucrosité et des notes vanillées. Extrême Intense a un haut potentiel en polyphénols et donc un fort impact aromatique, conférant des arômes grillés, épicés et de la structure en bouche. Extrême Complexe a un potentiel intermédiaire pour un profil de vin équilibré. Pour Pronektar, ces staves offrent un élevage haut de gamme à coût modéré (le prix reste vingt à trente fois inférieur à l'élevage en barrique).

Prix : 4,10 euros la stave.

XTRACHÊNE : Une gamme de sticks chauffés au feu de bois

La marque d'alternatifs à la barrique XtraChêne s'enrichit de trois nouveaux sticks en bois de chêne chauffés au feu de bois. Après un chauffage classique dans un four à convection, les sticks sont chauffés au feu de bois sur deux faces pour le stick Duo et sur quatre faces pour le stick Quattro. XtraChêne avance que cette chauffe apporte des notes vanillées, un boisé toasté, des tanins fins et du volume en bouche. Le stick Terroir, quant à lui, est chauffé au feu de bois sur ses quatre faces mais sans chauffe au four préalable. L'objectif est de combiner l'apport aromatique et gustatif de copeaux de bois frais (cœur du stick) avec celui du toastage (surface du stick).

Prix : non communiqué.

SEGUIN MOREAU : La cuve Everclean Top plus sûre et plus propre

Le tonnelier Seguin Moreau a imaginé Everclean Top, une nouvelle cuve bois avec un fond supérieur drainant. Bombé et incliné vers l'extérieur de la cuve, ce fond évite que le moût ou le vin qui déborde de la cheminée ne stagne sur le dessus de la cuve. Le fond est équipé d'une rigole et d'un tube d'écoulement pour récupérer le liquide ayant débordé. Ainsi, ce dernier ne coule pas sur les parois externes. Everclean Top possède également une grille de sécurité qui évite les chutes. Seguin Moreau propose ce fond de cuve pour toutes ses cuves bois, à la demande.

Prix : sur demande.

Hygiène écologique

 © B. COLLARD

© B. COLLARD

Basée à Boulogne-Billancourt (Hauts-de- Seine), Ozone-Service est spécialisée dans l'ozonation de l'eau. Cette entreprise est venue au Vinitech présenter son premier chariot mobile pour dérougir et désinfecter les cuves. Son appareil se raccorde à une cuve dans laquelle on laisse couler de l'eau claire avant de la laver en circuit fermé. « Il faut 300 l d'eau pour une cuve de 250 hl », explique l'exposant. L'appareil génère de l'ozone en continu à partir de l'oxygène de l'air et l'injecte dans l'eau de lavage. L'ozone détruit les micro-organismes et la matière organique. Un dispositif mesure la progression du nettoyage pour indiquer quand la cuve est propre. Ozone-Service assure que son procédé est très économique, ne consommant que de l'électricité et utilisant la même eau pour laver plusieurs cuves. Mais ce système ne détartre pas.

Un concepteur australien, un fabricant espagnol et un prestataire français : ce trio lance un nouveau procédé de nettoyage et de désinfection des barriques à l'aide d'ultrasons puissants. L'Australien a développé le procédé et l'Espagnol fabrique une machine adaptée aux fûts. Basé à Blanquefort (Gironde), Dyogéna l'installe dans son camion et se rend dans les chais. Là, il remplit les barriques d'eau claire et y plonge le générateur d'ultrasons. Ces ondes font naître puis se résorber des millions de microbulles de vapeur d'eau dans un va-et-vient incessant. « Les bulles cassent le tartre et tuent les levures et les bactéries. La désinfection est meilleure qu'à la vapeur. Le bois est totalement respecté », affirme Alain Trillaud, fondateur de Dyogéna. Il faut cinq minutes pour nettoyer et désinfecter une barrique. Alain Trillaud facture ses prestations à partir de 2 500 euros par jour et peut traiter jusqu'à 60 barriques par jour.

Le Térix 217 est un détartrant dérougissant du laboratoire Ceetal (Saint-Étienne, Loire) sans chlore. C'est le premier produit éco conçu pour le nettoyage des cuves. « C'est un produit à base d'hydroxyde de potasse et de tensio-actifs, explique Mehdi Bedioui, manager export. On le dilue à 1 % seulement. C'est bien moins qu'un produit à base de soude. Il faut aussi 20 à 60 % d'eau en moins pour le rinçage que lors d'un détartrage à la soude. » Selon l'exposant, le Térix 217 est trois fois moins cher qu'un produit à base de soude.

Prix : 8,65 euros HT/kg.

Focus sur les résines échangeuses d'ions

Trois sociétés ont présenté de nouveaux équipements à base de résines échangeuses de cations pour la stabilisation tartrique du vin. Ces résines retiennent les ions K+ et Ca++ en excès dans le vin en les échangeant contre des protons, ce qui le stabilise. Elles se régénèrent par ajout d'acide, puis rinçage à l'eau. La stabilisation s'accompagne d'une baisse du pH. L'acidification du vin par échangeurs d'ions n'a fait l'objet d'une résolution de l'OIV qu'en juillet 2012.

Sofralab Technologies met en avant StabTar pour la stabilisation tartrique et l'acidification simultanée du vin. Le modèle contient deux cartouches de résines à régénérer au bout de 150 à 200 hl de vin traités et permet de stabiliser 110 hl/h de vin. En plus de la vente de matériel, Sofralab souhaite développer la prestation de service.

AEB-Group sort le StabyMatic500 qui utilise les résines pH-Stab et le produit Acid+ pour leur régénération.

La société italienne Enomet propose Kalium Più System (photo ci-dessus) qui permet de stabiliser jusqu'à 6 000 hl de vin par jour.

Une bonde en verre étanche

 © P. ROY

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Alain Martin, gérant d'AMP, un fournisseur d'équipement de cave à Gradignan (Gironde), raconte : « Un client nous a demandé une bonde en verre étanche pour ses fûts, sans aucun contact entre le vin et la bonde. » Pour respecter ce cahier des charges, il a conçu cette bonde où un anneau de silicone fait office de joint. L'ustensile est soufflé à la bouche dans un moule par un artisan verrier de Dordogne. « On le place sur le trou de bonde. On l'enfonce en le tournant d'un quart de tour. Et il est en place », explique Alain Martin.

Prix : 17 euros pièce.

Taransaud revisite la cuve œuf

 © M. BALUE

© M. BALUE

Il y a deux ans, Taransaud avait lancé Ovum, la première cuve bois en forme d'œuf. À l'occasion du Vinitech, Ovum a fait peau neuve : elle est débarrassée de tout cerclage apparent. Pour cela, Taransaud a imaginé un nouveau procédé de fabrication complexe. Un réseau de câblage inox passe à l'intérieur des douelles et se fixe selon une technique que le tonnelier a brevetée. D'un volume de 20 hl, Ovum reste en bois de chêne français et est destinée à l'élaboration de vins haut de gamme. Cette nouvelle apparence « met en valeur la beauté du bois ».

Prix : non communiqué.

Cet article fait partie du dossier Le Vinitech : Une offre pratique et respectueuse de l'environnement

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