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Sur les cinq premiers mois de l'année, les volumes échangés sur le marché vrac sont encore en recul, poursuivant une chute continue depuis dix ans. La baisse est toutefois moins marquée que les années précédentes, ce qui indique sans doute que l'on approche du niveau d'étiage. « Les rivesaltes ambrés et tuilés sont des produits en déclin. Chaque année, nous perdons des volumes », confirme Alain Denay, directeur de Bourdouil, premier opérateur avec 45 000 hl d'AOC Rivesaltes achetés annuellement. Le lancement du rivesaltes rosé l'an passé avait pourtant suscité bien des espoirs. « C'est un produit au profil fruité qui répond mieux aux attentes des jeunes consommateurs. Sa progression nous a permis de compenser la baisse sur les rivesaltes traditionnels », poursuit- il. Mais le rivesaltes rosé est en phase de lancement et les volumes produits restent encore faibles. « Entre 6 000 et 8 000 hl cette année », estime Jean-Louis Salies, président de l'interprofession. Autre segment qui se développe lentement : celui des rivesaltes hors d'âge (à partir de cinq ans d'âge). Les volumes sont passés de 5 000 hl il y a quatre ans à 15 000 hl cette année. « C'est un segment intéressant, car les prix sont rémunérateurs : entre 200 et 1 500 €/hl », explique Jean Louis Salies.
Sur le marché standard la production se décourage, malgré la hausse des cours à 140 €/hl survenue début 2012. « Avec un rendement limité à 25 hl/ha et les trois années de vieillissement obligatoire, il faudrait 200 €/hl pour couvrir les frais de production. D'autant que cette année, le prix de l'alcool a fortement augmenté », estime Olivier Chouilly, de la cave Arnaud de Villeneuve. Ces cinq dernières années, cette coopérative n'a cessé de réduire sa production d'AOC Rivesaltes : de 17 800 hl en 2009 à 7 300 hl cette année.
