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Ces deux dernières années, le cwours des AOC Rivesaltes a augmenté : + 7 % en moyenne pour les ambrés et + 6 % pour les tuilés. En octobre, l'ambré s'est échangé à 140,15 €/hl et le tuilé à 142,54 €/hl. À la cave Arnaud de Villeneuve, le directeur Jean-Pierre Papy confirme le constat de la revalorisation en rappelant que celle-ci « a été réalisée dans un contexte de hausse très importante du prix des alcools de mutage ».
« L'hectolitre d'alcool est passé de 100-120 euros il y a quatre ans à 200-220 euros aujourd'hui », atteste Roger Torreilles, président du syndicat du cru Rivesaltes. Heureusement, le prix de l'alcool de mutage devrait rester stable cette campagne voire diminuer un peu, selon certains. Reste que, malgré la hausse des cours, beaucoup de producteurs déplorent que leur marge ait encore diminué sur ces appellations.
Autre élément d'inquiétude : l'implacable baisse des volumes consommés. « Le déclin du marché est constant depuis trente ans », rappelle Jean-Pierre Cayard, le président de la société Bourdouil (filiale du groupe La Martiniquaise) qui assure à lui seul presque la moitié des achats sur le marché du vrac.
En plus de la difficulté de rajeunir ses consommateurs, l'AOC Rivesaltes a dû récemment faire face à un nouveau coup dur : l'arrivée des vins aromatisés aux fruits (vin au pamplemousse, à la pêche…).
« La concurrence s'est accélérée en 2013, assure Jean-Louis Salies, président de l'interprofession. Non seulement ces produits industriels sont fabriqués à moindres coûts mais, en plus, ils ont une fiscalité avantageuse, contrairement aux vins doux. » Certains opérateurs estiment que la mise en bouteilles obligatoire dans la région de production est l'une des solutions pour rebooster le marché. Cette disposition qui rentrera en application au 1er janvier 2014 – sauf coup de théâtre – devrait, selon ses défenseurs, valoriser le produit auprès des consommateurs.
Autre espoir : le marché de niche des rivesaltes hors d'âge se développe.
