ImprimerDébut janvier, le célèbre dégustateur Michel Bettane a enflammé les réseaux sociaux après avoir déclaré dans la revue italienne « Il Gambero Rosso » que les vins rouges naturels « puent » et que les blancs sont « mort-nés » parce qu'oxydés. Les plumes du web se sont déchaînées contre l'état d'esprit « policé de salle d'attente » (sic) de l'auteur de ces propos. Ce dernier a voulu préciser sa pensée dans une tribune intitulée « Le vin bio, de la rédemption à l'imposture », publiée le 21 janvier sur son site et cosignée de son compère Thierry Desseauve. Mais la tribune est confuse et les critiques pleuvent autant sur les vins bios que sur les vins naturels.
Exemple, les deux auteurs reprochent au bio d'utiliser la confusion sexuelle, coupable, selon eux, de perturber les insectes prédateurs naturels de la cicadelle de la flavescence dorée. Ils épinglent aussi l'utilisation du cuivre qui s'accumule dans les sols. Les vins naturels en prennent pour leur grade. Voici ce qu'ils en disent : « Le vin bio est une utopie totale, une tromperie organisée, quand il se cache derrière le vocable de vin naturel. » Nouvelle polémique sur la Toile. Alain Réaut, le président de la Fédération nationale interprofessionnelle des vins de l'agriculture biologique (FNIVAB) a dû se fendre d'une lettre ouverte à toute la presse pour défendre son mode de production. Reste à savoir, si la joute aura dépassé le cadre des lecteurs du journaliste.
