« Les transactions ont véritablement démarré en janvier. Les volumes vendus pendant ce mois sont bien plus élevés qu'en 2012, indique Éric Hugot, du Conseil interprofessionnel des vins de la région de Bergerac (CIVRB). Chaque année, la campagne semble démarrer plus tard, mais les transactions s'échelonnent sur un temps plus long. Du coup, sur les trois dernières années, le cumul des ventes sur les cinq premiers mois est en baisse. Mais sur l'année, les ventes s'équilibrent (140 000 à 160 000 hl). »
Éric Chadourne, président d'Alliance Aquitaine, est satisfait des quantités vendues par Bergerac vins, structure qui commercialise le vrac de quatre coopératives et d'un groupement de vignerons indépendants. « Le marché est plutôt actif. Tous nos volumes (50 000 hl) sont pré réservés. Le problème, c'est le prix. Nous ne parvenons pas à vendre à plus de 830 euros le tonneau de 900 litres (soit 92 €/hl) alors que, pour faire vivre les viticulteurs, il faudrait atteindre 850, voire 870 euros (entre 95 et 97 €/hl). » Pourtant, la récolte a baissé de 9 % en 2012 et les stocks diminuent. Les viticulteurs s'attendaient donc à ce que les prix remontent. Un courtier confirme : « Les prix sont bas. Ils ne correspondent pas aux attentes. Nous les comprenons, mais nos clients distributeurs ne veulent pas entendre parler de hausse. » Les vignerons bergeracois doivent ainsi compter sur d'autres productions, comme le monbazillac et le pécharmant, pour équilibrer leurs finances. « Lorsque le prix du vrac est trop bas, le prix des bouteilles issues de ce vrac est également bas et cela affecte le prix des bouteilles vendues en direct, déplore Éric Chadourne. Nous avons un problème de nom - nous ne sommes pas Bordeaux - et de positionnement, toujours en entrée de gamme et souvent MDD. »