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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Rouges Attentisme autour du bergerac

Colette Goinère - La vigne - n°238 - janvier 2012 - page 60

Un cours qui se stabilise à un peu plus de 750 euros, peu de stocks : le bergerac rouge se maintient. Reste que les négociants ne se pressent pas pour déclencher les achats.

« Depuis trois campagnes, le prix du bergerac rouge est relativement stable, à un peu plus de 750 € le tonneau de 900 l (83,30 €/hl). Et nous avons 11 mois de stock au 31 juillet de chaque année », constate Patrick Montfort, président de la Fédération des négociants des vins de Bergerac et du Sud-Ouest et directeur général de la maison Julien de Savignac.

« Les clignotants sont au vert. Le bergerac rouge marche bien. C'est un produit demandé par le négoce. Mais il faut transformer l'essai, car le bergerac rouge n'apparaît qu'en dernier recours, le bordeaux restant le produit phare pour le négoce », lâche Éric Hugot, responsable du service économique du CIVRB, l'interprofession des vins de Bergerac.

Un avis que ne partage pas Patrick Montfort. « Le bergerac rouge n'est plus un produit de remplacement. Son cours rattrape celui du bordeaux rouge », soutient-il.

En attendant, la campagne démarre mollement. « Les opérateurs sont attentistes », indique Éric Hugot. Rien d'alarmant pour ce dernier qui observe des retiraisons conséquentes correspondant à des contrats plus anciens. Sur les quatre premiers mois de campagne, 50 000 hl ont été retirés pour 25 000 hl de contrats.

« La campagne démarre doucement. J'ai beaucoup échantillonné mais peu d'engagements ont été réalisés. Les contrats passés se font dans une fourchette de 730 à 750 € le tonneau », confirme le courtier Sébastien Philippot. Il y a 18 mois, cet ex-grossiste distributeur du Loiret a racheté un bureau de courtage en Dordogne. Il ne manque pas de s'étonner que des bergerac rouge de très belle qualité ne se vendent pas plus cher. « Il faudrait hiérarchiser les lots vendus en vrac », insiste-t-il. Une recette qui éviterait que le meilleur et le pire partent au même prix.

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