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Vendre - L'OBSERVATOIRE DES MARCHÉS DU VRAC

Blancs Déprime sur le marché du bergerac sec

Colette Goinère - La vigne - n°253 - mai 2013 - page 69

Le cours, déjà peu rémunérateur, subit une légère baisse tandis que les volumes échangés repartent un peu. L'engouement pour le bergerac blanc sec n'est pas là. Selon la production, le négoce ne cherche que du prix.

«Les ventes en vrac de bergerac blanc sec remontent depuis l'été 2012, dans un contexte d'érosion lente des cours et de disponibilités suffisantes pour approvisionner le marché », estime Éric Hugot, responsable du service économie du Conseil interprofessionnel des vins de Bergerac. De fait, le cours se tasse, passant de 894 euros le tonneau de 900 litres en 2011-2012 à 883 euros le tonneau cette année.

Une situation qui ne satisfait pas Patrick Vergnol. À la tête du château Les grands Quintins, 23 ha à Monestier, en Dordogne, il a vendu les 400 hl qu'il produit en bergerac sec à 900 euros le tonneau. « Ce prix ne couvre pas notre coût de revient. Et nous n'avons pas de visibilité à long terme », avoue-t-il.

Alain Queyral, le président du groupement des vignerons de Dordogne et du Périgord, est carrément pessimiste : « Le bergerac blanc sec est un marché très particulier. Le négoce achète un prix et se moque de la qualité. Il cherche un produit de masse, une marge, sans état d'âme », lâche-t-il.

« J'ai fait des contrats en début de campagne qui tournent entre 870 et 950 euros le tonneau. Les meilleures qualités en sauvignon sont parties entre novembre et décembre », indique le courtier Sébastien Philippot, tout en reconnaissant qu'il « galère » pour caser le bergerac blanc sec. Pour le vendre, il n'oublie jamais de proposer, avec les blancs secs, des échantillons de rouges qui intéressent les négociants.

Frédéric Borderie, du château Poulvère, 105 ha à Monbazillac, écoule à 950 euros le tonneau ses 150 hl de bergerac sec, cépage sauvignon. « La demande est soutenue pour des vins nets, simples et parfumés. Le sauvignon est dans cette veine. » Pour autant, ce n'est pas l'euphorie. « Les consommateurs préfèrent de plus en plus se tourner vers les rosés », déplore-t-il.

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