Le cours du monbazillac est en constante progression : durant la campagne 2011-2012, il affichait 2 666 € du tonneau de 900 l (296 €/hl) pour grimper à 2 900 € (322 €/hl) ces dernières semaines. « C'est un marché soutenu depuis des années. Le monbazillac est la plus grosse appellation de vin liquoreux en volume de France. Et il se vend à des prix très corrects. Avec la forte demande, le négoce se couvre de plus en plus tôt. Dès janvier, les transactions sont lancées », analyse Éric Hugot, responsable du service économie du CIVRB, le Conseil Interprofessionnel des vins de Bergerac. Reste que cet engouement a ses limites. « Le marché est très porteur. Les viticulteurs affichent leur gourmandise en termes de prix. Attention à ne pas casser la dynamique. À 3 000 € du tonneau (333 €/hl), on atteint le point de rupture vis-à-vis du négoce », prévient le courtier Sébastien Philippot. Frédéric Borderie, du Château Poulvère (104 ha dont 53 ha en Monbazillac), ne dit pas autre chose : « Nous ne devons pas aller trop loin. 3 000 € est la barre psychologique qu'il ne faut pas dépasser ». Il a négocié ses 900 hl de monbazillac en vrac à 3 000 € le tonneau auprès de trois négociants. Quitte à lâcher son négociant habituel. Ce dernier n'a pas voulu aller au-delà de 2 950 € du tonneau.