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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Blancs : Monbazillac en progression régulière

Colette Goinère - La vigne - n°240 - mars 2012 - page 60

Un marché stable, des prix rémunérateurs, une demande soutenue : Monbazillac a le vent en poupe. La grande distribution mise sur cette appellation pour approvisionner ses marques de distributeurs.

« Le monbazillac se développe lentement mais sûrement », se réjouit Éric Hugot, responsable du service économique du CIVRB, l'interprofession des vins de Bergerac (Dordogne). « J'observe une demande de plus en plus importante, confirme Jean-Luc Delcayre, courtier à Bergerac. Pour les producteurs, Monbazillac joue le rôle de bouée de sauvetage. J'exerce le métier depuis trente ans. Cela fait dix ans que je me suis tourné vers le monbazillac qui est rémunérateur, contrairement au bergerac rouge dont le cours du tonneau est désespérément bas et peu motivant. »

Même son de cloche chez Frédéric Borderie. À la tête du château Poulvère, à Monbazillac, il produit notamment 1 400 hl de cette appellation dont il vend la moitié en vrac. « Le monbazillac nous sauve, car il compense les pertes en bergerac rouge, explique-t-il. C'est un marché stable. Les prix sont rémunérateurs. Nous le vendons 2 650 euros le tonneau (900 l). Il y a trois ans, il était à 2 600 euros. La demande est très soutenue. Depuis une dizaine d'années, nous vendons tout ce que nous produisons. Il faut dire que nous sommes deux fois moins cher que certains sauternes. »

Les raisons d'une si bonne santé ? Plusieurs facteurs. D'abord, l'AOC Monbazillac occupe la première place parmi les liquoreux français en volume. Elle est présente dans tous les magasins de la grande distribution. Ensuite, la stabilité du cours depuis dix ans rassure les acheteurs des grandes surfaces. Si bien qu'ils acquièrent 60 % des vins échangés en vrac pour les revendre sous marque distributeur. Enfin, une politique de prix raisonnable rend cette AOC attractive par rapport à d'autres liquoreux.

Frédéric Borderie n'est pas mécontent : début mars, il avait déjà vendu son millésime 2011 alors qu'il n'était pas encore collé.

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