Le marché vrac du monbazillac progresse d'année en année, en volume comme en valeur. Il représente aujourd'hui environ 35 000 hl sur les 55 000 à 60 000 hl produits chaque année. « On se dirige vers les 40 000 hl de vrac, estime Éric Hugot, responsable du service économique du CIVRB (Conseil interprofessionnel des vins de la région de Bergerac), avec un cours en hausse qui se monte, en moyenne, à 2 800 euros le tonneau de 900 l (311 euros l'hectolitre), contre 2 716 euros en 2012-2013. Les ventes ont débuté dès le mois de janvier, alors qu'elles démarrent d'habitude en avril. Si bien qu'au 30 avril, nous avions déjà vendu autant qu'à la fin juin 2013. » Ce que confirme Jean-Luc Delcayre, courtier à Bergerac, qui commercialise 20 à 25 % du monbazillac en vrac pour les marques distributeurs. « Vu les petits volumes dans la plupart des régions, les enseignes ont préféré acheter tôt. Pourtant, en monbazillac, il n'y a pas de problème d'approvisionnement. La profession gère correctement ses volumes en fonction de la demande, et n'hésite pas à produire moins de bergerac sec ou moelleux pour fournir le monbazillac demandé. » La progression des ventes en vrac entraîne une baisse des stocks. Ceux-ci étaient de dix-sept mois au 31 juillet 2013 (77 000 hl), alors qu'il faudrait vingt-deux mois pour une gestion sereine de l'appellation.