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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Blancs : Le cours des cépages Pays d'Oc se raffermit

Michèle Trévoux - La vigne - n°250 - février 2013 - page 60

Les cours des cépages blancs en IGP Pays d'Oc se sont nettement raffermis entre septembre 2012 et janvier 2013. Une hausse qui ne compense pas la baisse de récolte, déplorent les producteurs.

Le marché des IGP Pays d'Oc est moins tendu qu'on aurait pu le penser. Avec des volumes de production en net recul par rapport à l'an dernier, le début de campagne a été actif, mais sans ruée. « Il restait des stocks de 2011. Les metteurs en marché se sont donc couverts, anticipant l'augmentation des cours sur le 2012. Les transactions se sont ensuite poursuivies à un bon rythme sur ce dernier », observe Serge Dubois, du négoce Terroir du Sud. Les cours n'ont cessé de progresser sur les six premiers mois de la campagne : le chardonnay est passé de 73 €/hl en septembre à 93 € /hl en janvier. Le sauvignon progresse aussi, mais moins : de 75 €/hl à 84 €/hl.

« Les IGP Pays d'Oc sont amplifiés par la forte tension sur le marché des vins sans indication géographique (VSIG) blancs, très déficitaires cette année du fait des faibles récoltes en Espagne et en Italie », soutient un autre négociant. La concurrence avec les VSIG cépage est moins sévère puisque la situation est aussi tendue sur ce marché et les prix en forte hausse. L'écart se resserre entre les cours des cépages blancs en VSIG et en Pays d'Oc.

Malgré cette hausse, l'année s'annonce difficile pour les producteurs. « Nos volumes sont en forte baisse. En chardonnay comme en terret, nous avons une demi-récolte par rapport à l'an dernier », témoigne Stéphane Rouillé, des caves Richemer, à Marseillan (Hérault). La coopérative avait alors produit 124 000 hl, dont 65 % en blanc. Cette année, les volumes sont tombés à 80 000 hl. Une baisse qui surenchérit les frais de fonctionnement.

Autre inquiétude : des retiraisons qui tardent. « Rien de catastrophique pour le moment. Mais si le négoce tarde, c'est que la consommation ne suit pas. Les réapprovisionnements pourraient se tasser », analyse le courtier audois Richard Gélis.

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