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« Nous sommes l'un des seuls vignobles français à avoir eu une récolte à peu près normale en 2012, se réjouit Alain Desprats, directeur du Syndicat des producteurs de Côtes de Gascogne. Avec 1,6 million d'hl, notre récolte est dans la moyenne de la décennie. Et de bonne qualité. Nous avons eu des volumes, alors que les autres bassins en manquaient. »
Une situation qui explique qu'à fin février, les viticulteurs avaient vendu 45 000 hl de plus qu'en 2012 à la même date. « Comme les Charentes distillent tout leur vin blanc, le négoce s'est replié sur la Gascogne, confirme Xavier Papelorey, courtier à Larressingle (Gers). Nous avons eu de fortes demandes en novembre et décembre, si bien qu'à la fin de l'année 2012, nous avions vendu 85 % de nos volumes, contre 60 % les autres années. Début mars, nous n'avions plus rien à vendre. »
Les prix affichent une hausse d'environ 10 €/hl. « Et ce aussi bien pour les vins sans IG qui se sont vendus autours de 70 €/hl que pour le côtes-de-gascogne, vendu entre 80 et 90 €/hl », poursuit Xavier Papelorey.
Principal fournisseur de vin blanc en vrac, avec un potentiel de 500 000 hl, CVG (Caves et vignobles du Gers) devrait vendre cette année 40 % de ses vins sous IGP Côtes de Gascogne. « La part de nos ventes d'IGP progresse par rapport à celle des vins sans IG, confie Franck Clavier, directeur général de Vivadour, coopérative membre de CVG. Nous proposons à nos clients sept types d'IGP différents, allant de l'entrée de gamme à 75 €/hl au très haut de gamme à 125 €/hl. Nous construisons nos produits ensemble, avec une qualité et un prix fixés à l'avance, et nous leur proposons une contractualisation sur trois ans. Cette nouvelle façon de travailler est de mieux en mieux perçue. »
