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DOSSIER - Export : Réussir ses premiers pas

« J'ai recruté une stagiaire et un commercial chinois »

La vigne - n°252 - avril 2013 - page 30

Pour décrocher des ventes en Chine, Jean-Luc Baldès, à la tête d'un domaine situé dans le Lot, a recruté deux enfants du pays. Il a aussi fait des concessions.
Jean-Luc Baldès (troisième en partant de la droite) aux côtés d'importateurs et de sa stagiaire chinoise (à gauche) lors de son second voyage à Shanghai. Après une année de prospection, il exporte 20 000 cols en Chine. © J.-L. BALDÈS

Jean-Luc Baldès (troisième en partant de la droite) aux côtés d'importateurs et de sa stagiaire chinoise (à gauche) lors de son second voyage à Shanghai. Après une année de prospection, il exporte 20 000 cols en Chine. © J.-L. BALDÈS

« Le cahors est peu exporté en Chine. Et comme le pays s'ouvre à d'autres appellations que Bordeaux, j'ai décidé de m'y lancer ! » Mais Jean-Luc Baldès n'y est pas allé seul, comme il l'avait fait jusque-là en Europe. Il a recruté un commercial export d'origine chinoise et embauché une stagiaire chinoise.

Le vigneron, à la tête du clos Triguedina, à Vire-sur-Lot (Lot), a commencé par participer au salon Top Wine à Shanghai, organisé par Ubifrance en juin dernier. Cet organisme y invite des importateurs triés sur le volet. De son côté, Jean-Luc Baldès a lancé ses propres invitations, conviant les connaissances de son commercial d'origine chinoise. « En Chine, le réseau constitue une source d'affaires importante », explique-t-il.

Il a mis ses étiquettes au goût chinois

Sur le salon, il a présenté ses cahors rouges et ses IGP Comté Tolosan dans les trois couleurs. « Nous avons mis en avant l'histoire du domaine où sept générations se sont succédé depuis 1830, ajoute Jean-Luc Baldès. Les Chinois y attachent de l'importance. Cela les met en confiance. » Quelques mois plus tard, deux importateurs, l'un de Shanghai, l'autre de Hong Kong, ont passé commande.

Du coup, Jean-Luc Baldès a effectué un second voyage en décembre dernier, de nouveau avec Ubifrance. Il a présenté ses vins lors de minisalons à Shanghai et à Pékin. Dans la foulée, il s'est rendu en Corée du Sud, à un salon organisé par la chambre de commerce et d'industrie de Séoul. Sa stagiaire l'a accompagné dans ses voyages pour lui servir de traductrice. Avant de partir, elle avait effectué un travail de prospection et adressé des invitations.

« À ce jour, nous avons expédié un peu plus de 20 000 cols en Chine », se félicite Jean-Luc Baldès. Pour concrétiser ces ventes, il a mis les étiquettes de ses vins de milieu de gamme au goût chinois.

Ces investissements ont un prix. Au salaire des deux Chinois s'ajoute le coût de la participation aux salons, 2 000 à 3 000 euros chacun, sans les frais d'avion. Jean-Luc Baldès mettra quelques années avant de rentabiliser ces dépenses. Lui qui exporte déjà 30 % de sa production (130 000 cols par an), en Europe du Nord notamment, sait que l'export réclame du temps.

Cet article fait partie du dossier Export : Réussir ses premiers pas

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