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DOSSIER - Export : Réussir ses premiers pas

« Après l'Europe, je vise l'Australie »

La vigne - n°252 - avril 2013 - page 30

Alexandre Le Brun s'est rendu seul en Australie où un importateur l'a aidé à présenter ses champagnes. En attendant les commandes, il maintient le contact.

Il a bouclé son sac à dos le 1er janvier 2013. Paré pour un périple d'un mois et demi en Nouvelle-Zélande et en Australie. Pour savoir si ses champagnes avaient une chance de se vendre là-bas, Alexandre Le Brun s'est rendu sur place.

« J'avais des contacts dans les deux pays, confie-t-il. Mon oncle en Nouvelle-Zélande et un importateur, ami d'une relation, en Australie. » C'est là-bas qu'il va concentrer ses efforts. « La Nouvelle-Zélande produit des effervescents qualitatifs à des prix compétitifs. Difficile de rivaliser », explique le jeune vigneron qui a lancé l'export en 2009 en Allemagne et en Belgique, où il vend 35 % de sa production s'élevant à 12 000 cols. Désormais, il vise les destinations lointaines, le meilleur moyen de valoriser ses bulles à ses yeux.

Par l'intermédiaire de son contact australien, il a rencontré une dizaine de cavistes, de restaurateurs et d'importateurs. Ils ont dégusté et apprécié ses cinq champagnes qu'il vend entre 17 à 49 euros prix public en France.

La moitié du voyage financée par la région

Mais pour percer dans le pays, il faut avoir bonne presse. L'un des cavistes qui a dégusté ses vins a promis de les présenter à une revue australienne spécialisée.

Depuis son retour, Alexandre Le Brun maintient le contact en envoyant de nouveau échantillons. Entretemps, son champagne Tradition a été cité dans le guide de Bettane et Desseauve. Une référence qu'il entend faire valoir.

Le Champenois avait expédié ses vins et établi ses tarifs avant de partir. « Je les ai calculés sur la base de mon prix départ hors TVA auquel j'ai ajouté une petite marge, précise-il. J'ai également tenu compte des frais de douane et de transport qui s'élèvent à 25 euros par bouteille. »

La région Champagne-Ardenne a financé 50 % de son voyage, qui a coûté 4 000 euros au total. En mai, le jeune homme va s'envoler pour la London Wine Fair avec le Syndicat général des vignerons de Champagne qui a mis en place une convention avec Ubifrance pour aider ses adhérents à exporter. Pour faire mouche, Alexandre refait ses étiquettes. Plus sobres, plus claires et plus lisibles.

Cet article fait partie du dossier Export : Réussir ses premiers pas

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