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« Il faut abandonner certains créneaux bas de gamme, notamment pour les primeurs », recommande Frédéric Laveur, de l'ODG des beaujolais et beaujolais-villages. © D. B.
«Pour que le Beaujolais soit viable, il faut que les vignerons gagnent leur vie, assène Gilles Paris, qui préside l'ODG des crus. Et le millésime 2012 a montré que le marché pouvait supporter des hausses de prix. » Les cours du vrac ont en effet progressé de 25 à 30 % après la faible récolte 2012.
Le Beaujolais compte donc travailler sur sa gamme. « Il faut une segmentation plus claire, en abandonnant certains créneaux bas de gamme, notamment pour les primeurs », affirme Frédéric Laveur, de l'ODG des beaujolais et beaujolais-villages.
Des premiers crus
Pour mieux segmenter l'offre, les organisations professionnelles envisagent de créer un « beaujolais Pierres dorées » et veulent faire reconnaître des climats et des premiers crus dans les dix crus locaux à l'issue de la caractérisation des sols qui se termine en 2013.
La région réfléchit également à la création d'une mention « Viticulture de coteaux », voire de « Viticulture héroïque » pour les vins issus des zones qui affichent plus de 30 % de pente (Chiroubles, côtes de Brouilly, mais aussi de nombreux autres villages). « Nous travaillons au sein du Cervim (Centre de recherches, d'études et de valorisation de la viticulture de montagne) à la création d'un label européen qui permettrait de reconnaître ces surfaces dont nous avons entrepris le recensement en interne », annonce Frédéric Laveur.
Le Beaujolais compte aussi booster ses marchés habituels. L'interprofession va lancer des stop-rayons pour la grande distribution, elle va former cavistes et restaurateurs et ouvrir un site internet de référence multilingue pour faciliter la tâche des importateurs étrangers.
