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Vigne

Premiers greffages avec Némadex AB

Christelle Stef - La vigne - n°253 - mai 2013 - page 51

Les premiers plants greffés sur Némadex AB, un porte-greffe qui retarde la contamination de la vigne par le court-noué, seront disponibles l'an prochain.
JEAN-LOUIS VELLETAZ (à gauche) tient un bois de Némadex AB. Son fils, Sébastien Velletaz, tient un bois bien plus long et plus vigoureux de SO4. © PÉPINIÈRES VELLETAZ

JEAN-LOUIS VELLETAZ (à gauche) tient un bois de Némadex AB. Son fils, Sébastien Velletaz, tient un bois bien plus long et plus vigoureux de SO4. © PÉPINIÈRES VELLETAZ

Les pépinières viticoles Velletaz, à Saint-Jean-de-la-Porte, en Savoie, viennent de greffer leurs premiers plants avec le Némadex Alain Bouquet. Ce nouveau porte-greffe retarde la contamination de la vigne par le court-noué, car il est tolérant au nématode Xiphinema index, le vecteur de l'un des virus responsable de la maladie.

Plus de plants que prévu

« Il y a deux ans, nous avons planté 80 ares de vignes mères de ce porte-greffe. Il est entré en production cette année », explique Sébastien Velletaz. L'entreprise Velettaz fait donc partie des tout premiers pépiniéristes à réaliser des assemblages avec le Némadex AB.

Au départ, la pépinière pensait ne pouvoir greffer que 2 000 plants, car elle n'avait récolté que deux mètres de bois par plant de Némadex, contre six mètres, voire plus, sur les autres porte-greffes. Cela s'explique par le fait que le nouveau porte-greffe est un faible producteur de bois mais aussi parce que la vigne mère est très jeune (deuxième feuille). Mais en coupant les porte-greffes, 9 000 plants ont finalement été obtenus, soit bien plus que les 2 000 prévus.

Au vu de ce résultat, l'entreprise Velletaz a réalisé 2 000 greffages avec du pinot noir, 2 000 avec du merlot, 2 000 avec de la syrah et 3 000 avec du chardonnay.

Surcoût

Plusieurs clients sont intéressés par ces plants qui seront disponibles l'année prochaine. Mais il faut s'attendre à ce qu'ils soient vendus plus cher, au moins 2 euros le plant, compte tenu de leur faible nombre, amplifié par l'inconnue de la reprise au greffage, et du surcroît de travail.

En effet, le Némadex AB demande trois fois plus de travail en vigne mère que les autres. « Tous les bourgeons anticipés partent. Il faut donc ébourgeonner régulièrement les pieds pour obtenir des bois de bon calibre », rapporte Sébastien Velletaz. Une tâche inutile sur les autres vignes mères.

D'autres pépiniéristes ont également été livrés en matériel de base Némadex AB. Il s'agit des pépinières Calmet (à Fanjeaux, dans l'Aude), Jenny (à Sigolsheim, dans le Haut-Rhin), Hebinger (à Eguisheim, dans le Haut-Rhin) et du lycée agricole de Carpentras-Serres (Vaucluse).

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