CHANGEMENT DE STRATÉGIE chez Vin & société. Le 23 mai, l'association qui défend l'ensemble de la filière viticole française (production et négoce) était auditionnée par le Sénat. La Haute Assemblée réfléchit à la possibilité d'instaurer une fiscalité comportementale.
En clair, elle envisage de taxer davantage les boissons alcoolisées et certains aliments dont la consommation excessive est dangereuse. Durant son audition, Vin & société ne s'est pas contentée d'opposer un non ferme et catégorique à la fiscalité comportementale. Le président, Joël Forgeau, et sa déléguée générale, Audrey Bourolleau, sont passés à l'offensive : ils ont plaidé en faveur d'une campagne d'information sur les repères de consommation, « idéalement menée par les pouvoirs publics ».
Repères 4/3/2/1. « Lors de débats avec les représentants de la santé, il nous est souvent rappelé que personne ne sait définir la modération. Pourtant, la consommation modérée est clairement définie dans le Programme national nutrition santé, issu des recommandations de l'Organisation mondiale de la santé. Ce sont les repères 4/3/2/1. Or, à chaque fois que nous voulons les populariser, on s'entend dire que nous faisons du prosélytisme. Depuis six mois, nous demandons à rencontrer le ministre sur ce sujet et nous sommes éconduits », constate Audrey Bourolleau déterminée à aller jusqu'au bout.