ImprimerDEPUIS 2011, L'IFV, INTER-RHÔNE ET LES CHAMBRES D'AGRICULTURE du Vaucluse, du Gard et du Roussillon testent des itinéraires susceptibles d'obtenir des vins sans résidus de pesticides, tout en employant ces produits. Les résultats seront communiqués courant 2014. Mais Magali Grinbaum, de l'IFV, diffuse d'ores et déjà quelques conseils partant d'une observation bien établie : certaines matières actives passent systématiquement dans les vins et d'autres jamais.
Les premières sont les antibotrytis, certains antimildious (méfénoxam et mandipropamid par exemple) et de rares antioïdiums comme le penconazole. « Plus on traite tard avec ces molécules, plus on risque d'avoir des résidus, affirme Magali Grinbaum. Si on positionne ces matières actives avant la fleur, on ne les retrouve plus systématiquement dans les vins. Ensuite, à partir de la floraison, les viticulteurs peuvent opter pour des molécules qui ne passent pas dans les vins, comme la zoxamide, la trifloxystrobine, le quinoxyfen, le fluazinam ou la mépanipyrim. On peut alors tendre vers le zéro résidu quantifié. C'est ce que nous vérifions dans les essais. »
Jacques Oustric, de la chambre d'agriculture du Gard, ajoute : « Il y a des molécules indispensables à la protection des vignes qui se retrouvent systématiquement dans les vins. Nous n'avons pas envie de les déconseiller car ce sont de bons produits. Si on les supprime des programmes, les viticulteurs se tourneront vers d'autres molécules qui vont à leur tour se retrouver dans les vins. » Le technicien insiste donc sur les bonnes pratiques, à savoir ne traiter que lorsque c'est nécessaire et respecter les délais d'emploi avant récolte.
