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NOUVEAUTÉS - À L'ÉPREUVE DU TERRAIN - Syngenta : Une nouvelle arme contre l'oïdium

FONGICIDE Syngenta : Une nouvelle arme contre l'oïdium

INGRID PROUST - La vigne - n°254 - juin 2013 - page 76

L'anti-oïdium Dynali de Syngenta associe un IDM au cyflufenamid, une matière active appartenant à une nouvelle famille chimique. En 2012, il s'est montré efficace face à la forte pression de la maladie.

Le produit : Dynali, également commercialisé sous le nom de Rocca, contient 60 g/l de difénoconazole, un triazole du groupe des IDM, et 30 g/l de cyflufenamid (CFF), un représentant d'une nouvelle famille chimique, les amidoximes. La formulation de Dynali est par ailleurs basée sur un nouveau solvant, le DML, issu de l'acide lactique, une substance naturelle. Non classé au niveau toxicologique, Dynali s'applique à une dose de 0,5 l/ha, avec un maximum de deux applications par hectare et par an.

Son intérêt : le CFF ne présente pas de résistance croisée avec d'autres familles et lutte à plusieurs niveaux contre l'oïdium. Son association avec le difénoconazole permet d'obtenir une action préventive complétée par un effet curatif. Cette substance active apporte aussi à Dynali une efficacité contre le black-rot et le brenner.

Son positionnement : le produit s'applique du stade boutons floraux séparés à la fermeture de la grappe, avec une cadence de quatorze jours en cas d'applications successives.

Son prix : entre 24 à 28 euros l'hectare selon le conditionnement (1 ou 5 litres).

Contact : Syngenta. Tél. : 01 39 42 20 00. Site : www.syngenta.com

Le Point de vue de

Ludivine Davidou, responsable expérimentation protection du vignoble à la chambre d'agriculture de Gironde

« Une alternative aux QoI »

Ludivine Davidou, responsable expérimentation protection du vignoble à la chambre d'agriculture de Gironde

Ludivine Davidou, responsable expérimentation protection du vignoble à la chambre d'agriculture de Gironde

« Nous avons expérimenté ce produit en 2012 face à une forte pression oïdium à 0,65 l/ha, la dose d'homologation en Europe. Nous avons testé deux modalités :

une application au stade boutons floraux séparés, puis une seconde à la floraison, à la place d'un quinoxyfen et d'un QoI ;

une application au stade grain de pois, puis une seconde avant la fermeture de la grappe, en substitution à un produit à base de spiroxamine et à un quinoxyfen.

Quelles que soient les modalités, les grappes présentaient moins de 2,5 % d'intensité d'attaque, contre 35 % dans les témoins non traités.

Les programmes intégrant Dynali ont obtenu 98 % d'efficacité, soit autant que les autres. Nous préconisons Dynali pour une application entre le stade boutons floraux séparés et la fermeture de la grappe. Ce produit constitue une alternance aux QoI. Comme il est non classé et qu'il bénéficie d'une tolérance d'importation aux États-Unis, il apporte un plus à la filière. »

Le Point de vue de

Caroline Le Roux, conseillère spécialisée en viticulture à la chambre d'agriculture du Rhône

« Un réel gain d'efficacité »

Caroline Le Roux, conseillère spécialisée en viticulture à la chambre d'agriculture du Rhône

Caroline Le Roux, conseillère spécialisée en viticulture à la chambre d'agriculture du Rhône

« En 2012, nous avons testé Dynali sur une parcelle de gamay confrontée à une pression très forte d'oïdium, inédite sur ce secteur. Nous avons effectué deux applications à 0,65 l/ha au stade grain de plomb, puis quinze jours après la fermeture de la grappe. Ces traitements avec Dynali ont été réalisés en substitution à un produit à base de difénoconazole dans un programme de six traitements qui comportait aussi des applications de quinoxyfen et de QoI. Début août, les témoins présentaient une attaque très sévère d'oïdium, avec 84 % d'intensité de dégâts. Mais dans les vignes traitées avec la stratégie comportant Dynali, l'intensité n'était que de 9,3 %. L'efficacité de ce programme a été de 89 %. Elle est supérieure à l'autre stratégie. Dynali est intéressant au stade grain de plomb et à la fermeture de la grappe ou au début de la floraison puis au stade baies de la taille d'un pois. Nous l'avons testé à une dose supérieure à celle homologuée mais c'est un produit prometteur, moins nocif que d'autres IDM. »

Le Point de vue de

Hervé Marrot, technico-commercial à la coopérative Cavale, à Limoux (Aude)

« Un bon produit »

Hervé Marrot, technico-commercial à la coopérative Cavale, à Limoux (Aude)

Hervé Marrot, technico-commercial à la coopérative Cavale, à Limoux (Aude)

« Nous avons testé Dynali en 2012, à 0,65 l/ha et non à 0,5 l/ha, sa dose d'homologation. C'est un bon produit. Il associe une molécule de la famille des IDM (le difénoconazole ) et du cyflufenamid (CFF). Il arrive au bon moment face aux problèmes de résistances. Le CFF ne présente pas de résistance croisée avec les autres familles. Dynali permet d'alterner les groupes chimiques. Il peut s'appliquer en remplacement d'un IDM ou d'un QoI. Mais comme ce produit contient du difénoconazole, il faut le comptabiliser comme tel dans son programme. Nous enregistrons une forte pression d'oïdium chaque année. Nous préconisons une application de Dynali au moment de l'encadrement de la fleur pour assurer une protection solide pendant cette période sensible. Outre son efficacité, ce produit a deux autres atouts : il n'a pas de classement toxicologique et il est facile de le mélanger à d'autres produits car il n'a pas de mentions de danger pour la santé (phrases de risque). »

Cet article fait partie du dossier Syngenta : Une nouvelle arme contre l'oïdium

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