Bordeaux. Le 24 juin, la préfecture de Gironde autorisait trois propriétés viticoles à traiter leurs vignes à l'hélicoptère.
Situé à Léognan (Gironde), le domaine Chevalier, l'un des bénéficiaires de l'autorisation, s'apprêtait à épandre un antimildiou et un anti-oïdium dès le lendemain sur une vingtaine d'hectares.
C'était sans compter sur l'opposition des écologistes locaux qui menaçaient de manifester. « S'il y avait eu des épandages aériens, nous aurions lancé un appel à la mobilisation », explique Benoist Aulanier, conseiller municipal de Léognan et membre d'Europe Écologie -Les Verts. Selon les écologistes, « les châteaux n'étaient pas dans des traitements d'urgence, mais de prévention ».
Pour eux, il n'était pas question « de balancer des produits phytosanitaires dangereux ». Le 25 juin, l'opposition montait d'un cran. Le conseil communautaire de Montesquieu votait une motion à l'unanimité demandant la suspension de tout épandage aérien « tant que le risque sanitaire ne sera pas correctement instruit et qu'un développement des risques plus conséquents sur la vigne ne sera pas avéré ». Par sagesse, le domaine Chevalier a repris ses tracteurs.