Dans la viticulture, combien de millésimes ont été menés à bien sans complications, essentiellement climatiques ? Combien de fois nous sommes nous inquiétés, croyant ne jamais atteindre cette fameuse maturité ? Et surtout, combien de millésimes se sont déroulés sans incidents ?
Mais là, nous avons une mémoire très sélective et très courte (...). 2012, fin août nous n'étions pas « fiers ». Nous nous demandions si nous allions vendanger tellement la véraison était hétérogène.
Et septembre a apporté son lot de belles journées, de nuits fraîches permettant d'avoir une jolie récolte (...).
(...) À un mois et demi des vendanges approximativement, bien sûr, il y a du retard, comme pour les fruits et les légumes de cet été. Mais en quarante-cinq jours, il peut se passer tellement de choses… Il est sincèrement impossible de diagnostiquer la qualité de ce millésime. Quantitativement, il y aura des manques, dus à la coulure et aux orages de grêle. Mais cela n'impacte en rien la qualité des raisins qui restent. Et des vignobles n'ont pas été touchés, des cépages sont moins sensibles que d'autres à la coulure… Nous ne pouvons pas généraliser là non plus.
Alors s'il vous plaît, croyez encore dans les chances de ce millésime, qui n'en sera que meilleur après toutes ces complications… Nous aurons réussi là où tout le monde pensait que nous allions échouer et nous en sourirons dans quelques mois comme nous le faisons aujourd'hui en repensant au millésime 2012.
Coupez la radio, ne lisez plus ces soi-disant spécialistes, venez vous promener dans les vignobles (...), prenez connaissance des blogs de vignerons qui vous feront vivre de l'intérieur ce millésime si compliqué.