Si vraiment le traitement à l'eau chaude (TEC) des plants est nécessaire, on veut bien le faire. Mais les viticulteurs doivent avoir conscience que le taux de reprise à la plantation des plants traités est inférieur de 2 à 3 % par rapport à des plants non traités. Ce n'est pas neutre. En plus, le TEC engendre des retards de végétation.
Les plants traités à l'eau chaude sont fragilisés. On risque de gros « clash » si le matériel végétal est mal aoûté. Or, c'est un paramètre que l'on ne maîtrise pas. Par exemple, cette année, les porte-greffes ont débourré très tard dans les vignes mères. Si l'on a des gelées précoces, il risque d'y avoir des problèmes d'aoûtement et de mise en réserve.
Les pépiniéristes sont réticents à faire ce TEC, ce qui ne veut pas dire que nous y sommes opposés. Nous ne souhaitons simplement pas qu'il soit systématisé. Et nous voulons qu'il soit réservé uniquement aux zones où il y a un risque avéré.