TOUJOURS PLUS DE SANGLIERS

Gard. Avec 24 800 sangliers tués en 2012-2013, les chasseurs ont encore augmenté leurs prélèvements par rapport à la saison précédente. Mais malgré leurs efforts, ce gibier cause toujours des dégâts. « Je viens de clôturer en urgence une nouvelle parcelle dans laquelle j'ai trouvé des grappes grignotées au sol. Aller chercher la clôture électrique à la Fédération des chasseurs à Nîmes, puis l'installer m'a pris l'après-midi. Et c'est une de plus que je devrais entretenir », raconte Alexandre Hote, vigneron à Tavel, qui ne sait plus par quel bout prendre le problème. Dans cette appellation, les parcelles les plus proches des bois sont désormais pratiquement toutes clôturées. « Certains domaines ont une trentaine d'hectares sur lesquels ils doivent passer chaque semaine pour débroussailler sous les fils et vérifier que le courant passe bien. En saison, cela occupe une personne à temps plein ! C'est un vrai coût, qui n'est pas indemnisé », déplore-t-il. Dans le Midi, viticulteurs et coopératives réclament toujours une meilleure indemnisation des dégâts de gibier pour les domaines qui vendent en bouteille et les coopératives qui pratiquent des sélections parcellaires. Sans résultat, pour l'instant.