Alsace. Le Conseil interprofessionnel des vins d'Alsace (Civa) a été consterné d'apprendre que l'échelle de sucrosité qu'il recommande d'apposer depuis 2006 sur les étiquettes, avec l'aval des fraudes, n'est pas conforme à la réglementation européenne ! Les fraudes ont été saisies par leurs collègues allemands.
Ces derniers leur ont fait remarquer que la réglementation sur l'indication de la richesse en sucre permet d'utiliser une seule des quatre mentions « sec », « demi-sec », « moelleux » ou « doux ». Or, l'échelle alsacienne comporte neuf graduations allant de « sec » à « liquoreux ». Chaque embouteilleur positionne le curseur où il veut, selon la sensation que procure son vin.
Pour les Allemands, le terme liquoreux n'est pas autorisé et ne correspond à aucune définition. L'échelle ne fournit donc pas une information objective au consommateur.
« Notre objectif n'est pas de tromper le consommateur, mais de l'informer sur l'impression qu'il aura en dégustant nos vins », argumente le Civa.
Celui-ci ne baisse pas les bras. Il essaie de voir comment rendre son échelle obligatoire pour tous les embouteilleurs !