Le 4 septembre, un engin du cinquième régiment d'hélicoptères de combat de Pau (Pyrénées-Atlantiques) est resté en vol stationnaire au-dessus de cette parcelle. Le souffle a plié une cinquantaine de rangs. « Sur une partie d'entre eux, les piquets – des P5 de Profil d'Alsace – sont tordus à l'équerre et les vignes sont penchées, montre Emmanuel Dubosc, le viticulteur. Le raisin n'est pas tombé mais les vignes sont les unes sur les autres. Je ne vais pas pouvoir utiliser la machine. Je ne sais pas encore si je vais ramasser à la main. C'est du cabernet sauvignon. Les grappes sont petites, ça va être long. » Emmanuel Dubosc a fait les comptes. Cent quatre pieds de vigne ont été endommagés : une perte de 60 hl et un manque à gagner de 5 000 euros. Sans compter le rachat de piquets et la main-d'œuvre pour les replanter sur un sol dur et caillouteux. Dès qu'il a constaté les dégâts, il a porté plainte et contacté l'armée. Cette dernière est venue et n'a pas nié les faits. Un gradé a indiqué à notre confrère « Sud-Ouest » que « ce sont des choses qui arrivent fréquemment dans la zone attribuée pour les entraînements » et que l'armée a « le droit de voler très bas et très vite ». Le vigneron précise qu'on lui a promis une indemnisation qui devrait être négociée par Groupama, son assureur.