Retour

imprimer l'article Imprimer

À LA VIGNE - OCTOBRE

De belles surprises après les fermentations

GRÉGORY PASQUIER - La vigne - n°258 - novembre 2013 - page 10

Les vins qui ont fini de fermenter révèlent des arômes qualitatifs. Certains ont un profil amylique, d'autres ont des odeurs d'agrumes, de poires ou d'épices.
Dans la vallée de la Loire, les rosés qui ont fini de fermenter sont « frais et vifs, avec un beau fruité et un profil amylique », assure Paul de Surmont, le directeur du laboratoire Litov, à Saumur (Maine-et-Loire). © C. WATIER

Dans la vallée de la Loire, les rosés qui ont fini de fermenter sont « frais et vifs, avec un beau fruité et un profil amylique », assure Paul de Surmont, le directeur du laboratoire Litov, à Saumur (Maine-et-Loire). © C. WATIER

Dans le Languedoc-Roussillon, « les rosés ont une très belle qualité gustative et une couleur très fluorescente », assure Gilles Déjean, du laboratoire œnologique Déjean, à Narbonne (Aude). Ils titrent 1 à 1,5 % vol. alc. de moins que les années précédentes, mais le « fruité est bien présent, avec des notes amyliques de bonbon anglais et de fraises. La couleur des rouges est un peu plus faible que l'an dernier, car la quantité de jus était supérieure à celle du marc », souligne-t-il.

Gilles Déjean indique que ce millésime a bien réussi aux cépages précoces comme le merlot ou le cinsault. Ceux dont la fermentation malolactique est achevée « ont des notes de fruit frais et une belle souplesse en fin de bouche ». Dans la vallée de la Loire, Paul de Surmont, le directeur du laboratoire Litov, à Saumur (Maine-et-Loire), est satisfait de la qualité des rosés, même si les volumes de cabernet franc sont très faibles, du fait de rendements plafonnant à 35 hl/ha cette année, au lieu de 55 hl/ha en général. Mais « ils sont frais et vifs, avec un beau fruité et un profil amylique, affirme-t-il. Les blancs ont plutôt un profil variétal. Le chenin n'a pas son côté miélé habituel. Il a plutôt des arômes de poires et d'agrume. Il est un peu marqué thiols et terpènes ».

Mathieu Bernoud, œnologue à Inter-Rhône, trouve que le millésime 2013 « est très joli dans la vallée du Rhône ». Les vins qu'il a goûtés après les fermentations malolactiques sont « bien équilibrés. Leur couleur a bien tenu. Il y a du fruit et de jolis tanins ».

En beaujolais, « les vins de garde, sont très élégants, rapporte Isabelle Bauer, œnologue à Cercié (Rhône). Ils ont un côté floral, avec des notes de mûres et d'épices douces ».

Dans le Médoc, Christophe Coupez, de l'Œnocentre de Pauillac (Gironde), a déjà dégusté des échantillons après la fermentation malolactique. « J'ai goûté des vins très doux, très ronds, avec des structures peu agressives. On est plutôt sur du fruit frais, des épices et des notes poivrées. » Il a même relevé des « choses inédites, avec des expressions de fruit étonnantes. En rétro-olfaction, j'ai parfois senti de la gelée de mûre et des notes muscatées ».

En Bourgogne, l' œnologue Jan Castaings avait peur d'avoir des blancs trop typés agrumes. Mais, « ils ont peu d'agrumes, plutôt du citron confit et des notes de fruits frais à noyaux, de pêches, d'abricots et de poires ».

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :