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ACTUS - FRANCE

Le directeur de l'Anpaa dérape

A. A. - La vigne - n°258 - novembre 2013 - page 22

Revue de presse Interviewé par « Wine Spectator » au sujet de l'interdiction de communiquer sur le vin sur internet, Patrick Élineau, le directeur de l'Anpaa, cite en exemple ce qui existe en matière de « sites pronazi ».

Un article de la revue américaine spécialisée « Wine spectator », mis en ligne le 7 octobre, retranscrit les propos de Patrick Élineau, directeur de l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (Anpaa), pour le moins stupéfiants…

Interviewé sur les mesures défendues par l'Anpaa dans le cadre de la politique de santé publique, Patrick Élineau et son président Alain Rigaud défendent le principe d'une taxation comportementale et la nécessité de durcir le message de prévention qui accompagne les publicités pour les boissons alcoolisées.

Puis l'entretien enchaîne sur les propositions de restriction de communication sur le vin sur le web. Là, « Élineau a cité la censure des dissidents par le gouvernement chinois et la censure de la pornographie et de la pédophilie par l'Australie comme exemples des façons dont les Français pourraient mettre fin aux discussions sur le vin, notamment sur Twitter et sur les blogs », écrit le « Wine Spectator ». Pour appuyer sa démonstration, Patrick Élineau enfonce le clou : « Quand on voit les mesures existantes applicables aux sites pronazis, on réalise qu'il y a des solutions. »

Mise au point

L'association Vin & société a très vivement réagi : « Nous sommes consternés par la violence de tels propos amalgamant le vin à des pratiques répréhensibles ou tout simplement illégales, a déclaré Joël Forgeau, son président. J'observe aussi que cette déclaration a été faite dans un magazine américain très connu. Le lectorat ne manquera pas de s'étonner du dernier paradoxe français : le vin est exporté dans le monde entier mais diabolisé dans son propre pays en raison de positions extrémistes. »

Le 11 octobre, l'Anpaa a diffusé une mise au point sur son site. L'association précise « que l'exemple australien qui est attribué à son directeur a été cité par la journaliste ». Elle ajoute que Patrick Élineau voulait parler des manières d'interdire l'accès aux sites qui contourneraient la loi française en diffusant depuis l'étranger. Toujours selon l'association : « La publicité pour les boissons alcooliques sur internet doit être limitée aux sites de producteurs. »

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