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NOUVEAUTÉS - À L'ÉPREUVE DU TERRAIN

TRAVAIL DU SOL EPIH3 d'Egretier : L'intercep qui sait se faire oublier

ARNAUD QUEYREL - La vigne - n°258 - novembre 2013 - page 110

Mis en service l'hiver dernier, le tout nouvel intercep d'Egretier allie précision et simplicité d'utilisation. Il se maintient automatiquement au centre du rang et à la bonne profondeur de travail. Les chauffeurs finissent presque par l'oublier.
 © M. CAILLON

© M. CAILLON

Le produit : l'ossature de l'intercep Egretier n'a jamais changé depuis le modèle de base de 1963. Toutefois, une automatisation de plus en plus poussée s'est soldée par la commercialisation, à l'hiver 2012, de l'intercep EPIH3, le plus abouti. Il bénéficie de l'automatisme du contrôle de la profondeur de travail et du recentrage sur le rang. Cet outil convient pour des interrangs de 1 à 3,50 m.

Le principe : la profondeur de travail est contrôlée par le déplacement vertical de l'extrémité des pare-ceps. Pour maintenir la profondeur préréglée du cadre, les roues de terrage agissent indépendamment en relevant ou en abaissant leur coté du cadre. Cette correction est au maximum de 15 cm par côté. Le recentrage est déclenché par le repli anormal (au-delà de 10 à 12 cm) de l'un des deux interceps. La cadence de correction est de 2 cm par seconde. Les deux systèmes sont indépendants l'un de l'autre.

L'intérêt : le double dispositif de contrôle permet un travail plus sûr, plus précis et régulier tout en offrant une grande simplicité d'utilisation. En supprimant le déport de l'outil, il permet une plus grande rapidité de travail.

Prix : 15 216 euros HT.

Le Point de vue de

Guy Chiffre, chef de culture au château d'Aussières, domaines Barons de Rothschild, à Narbonne (Aude)

« Moins de blessures aux ceps »

Guy Chiffre, chef de culture au château d'Aussières, domaines Barons de Rothschild, à Narbonne (Aude)

Guy Chiffre, chef de culture au château d'Aussières, domaines Barons de Rothschild, à Narbonne (Aude)

« Nous avons acheté cet intercep en juin dernier. L'outil est sans comparaison avec le Gard que nous avions. Le travail est plus régulier, plus propre et plus précis. On blesse moins les ceps. Il se fait presque oublier du tractoriste. Il avance entre 4 et 6 km/h, ce qui est rapide. Nous travaillons 58 ha environ en culture totale sur les 167 ha du domaine. Nous avons des sols très variés. Nous utilisons les socs en début de saison puis les lames, sauf sur les parcelles enherbées où nous ne passons qu'avec les lames. Les réglages sont assez simples. Un écrou papillon contrôle le retour de l'intercep, un autre la sensibilité du tâteur qui le déclenche et un troisième la profondeur de travail. Ce dernier réglage est facilité par les petites leds sur le contacteur. Un autre réglage suffit à déterminer la vitesse de réaction du centrage. Cet intercep reste néanmoins fragile et nécessite un entretien minutieux. Il ne faut pas oublier de graisser l'axe horizontal du tâteur où se trouve le contacteur commandant la profondeur de travail. »

Le Point de vue de

Nenko Dunev, chef de culture du domaine Villa Symposia, à Aspiran (Hérault)

« Un travail propre et précis »

« Je suis très satisfait de cette décavaillonneuse. Pas forcément pour sa vitesse, mais plutôt pour sa propreté de travail et sa précision. Une précision qui s'applique d'ailleurs également aux corrections, aussi bien celle du centrage sur le rang que celle de la profondeur de travail. Nous avons acquis cette machine en remplacement d'une vieille décavaillonneuse, il n'y a donc aucune comparaison possible.

Je travaille vingt hectares de sols argileux, argilo-calcaires et aussi villafranchiens. J'utilise le soc ou les lames, en fonction de l'épaisseur de l'herbe et de la saison. Pour moi, le contrôle de profondeur est une excellente option. Il me permet de travailler des parcelles pas faciles, très caillouteuses, sans me préoccuper ni du déplacement, ni de la position de l'outil. Finalement, cette machine me ravit par son efficacité. Toutefois, il ne faut pas aller trop vite pour obtenir un travail propre et bien fait. »

Le Point de vue de

Pierre Mann, propriétaire du mas des Caprices, à Leucate (Aude)

« Bien adapté à nos besoins, mais cher »

Pierre Mann, propriétaire du mas des Caprices, à Leucate (Aude)

Pierre Mann, propriétaire du mas des Caprices, à Leucate (Aude)

« Nous avons acquis notre intercep monté sur un cadre à l'écartement réglable grâce au Plan végétal environnement (PVE) pour un coût de 15 000 euros, aides déduites. Nous avons effectué deux campagnes avec. Il nous tardait de remplacer nos pioches et débroussailleuses par un outil mécanisé. Bien qu'assez onéreux par rapport à des matériels similaires, cet intercep est bien adapté à nos besoins. Nous sommes en bio sur 12 ha depuis 2009 sur des sols caillouteux où l'herbe pousse peu. Nous sommes aussi attentifs à la biodiversité. Dans ce contexte, deux passages par an suffisent pour travailler parfaitement nos vignes. Nous montons des lames bineuses ou des socs sur l'intercep et des dents sur le cadre. Nos deux campagnes se sont très bien déroulées même si, au départ, il a fallu changer la pompe de la centrale hydraulique qui équipe l'outil. Heureusement, le service après-vente était proche et disponible. D'autant plus que ce service comprend les mises à jour des évolutions techniques. »

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