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NOUVEAUTÉS - SALON

Un Viteff futuriste

MARTIN CAILLON - La vigne - n°258 - novembre 2013 - page 112

ÉPERNAY Le Viteff a reçu près de 20 000 visiteurs du 15 au 18 octobre. Le salon a fait la part belle à l'innovation en distinguant un enjambeur télécommandé et la sécheuse par aspiration de CMP. Chayoux a suscité la curiosité avec un pressoir inédit.
 PHOTOS M. CAILLON

PHOTOS M. CAILLON

RAVILLON : Un minitracteur télécommandé

Le concessionnaire Ravillon présentait le Minitract, un petit tracteur enjambeur télécommandé capable de remplacer un hélicoptère pour traiter les vignes dans les zones difficiles d'accès. L'engin est mû par un moteur thermique de 70 ch. Il dispose de quatre roues motrices et directrices. On le pilote à distance depuis une console. Le chauffeur est donc protégé des risques de renversement et de la pollution par les produits phytosanitaires. Des caméras embarquées filment l'avancement de l'engin et retransmettent les images sur un ordinateur qui aide le pilote à manœuvrer adroitement en bout de rang. Le prototype, distingué par le jury de l'innovation du Viteff, sera équipé d'un dispositif d'autoguidage par GPS et RTK qui lui permettra de se déplacer avec une précision centimétrique. Le Minitract sera développé en fonction de la demande du marché.

Prix : non communiqué.

Contact : Ravillon. Tél. : 03 26 52 10 10.

Site : "http://www.ravillon.fr"

BOISSELET : Trois outils de travail du sol

La société Boisselet propose trois nouveaux outils, à commencer par une fraise à rotor horizontal dotée de dents courbes, dénommée Daguenette (en photo). Elle peut être montée à l'arrière d'une lame intercep pour ameublir la bande travaillée sur 5 ou 6 cm de profondeur, ou devant la lame, pour hacher la bande enherbée et prévenir ainsi tout bourrage. Elle est réglable en largeur et pivote latéralement. L'entreprise a également présenté une paire de porte-outils avant pour enjambeur.

Équipés d'une tondeuse, ils permettent de couper l'herbe avant qu'elle ne soit couchée par le passage des roues du tracteur. Ces porte-outils se relèvent hydrauliquement à l'équerre en bout de rang. Enfin, Boisselet a dévoilé un combiné tondeuse et intercep.

Fixés à la même perche, les deux instruments travaillent de manière indépendante grâce au montage sur le parallélogramme de la tondeuse, relevable par un vérin simple effet.

Prix : 4 900 euros la paire de Daguenette, 2 900 euros la paire de porte-outils avant sans les tondeuses.

Contact : Boisselet. Tél. : 03 80 22 07 82.

Site : "http://www.boisselet.com"

COQUARD : Chargement du pressoir automatique et maie refroidissante

La société Coquard a exposé deux de ses innovations. La première est un dispositif mobile qui achemine automatiquement les caisses de raisin du bas du pressoir jusqu'à sa trappe de remplissage (notre photo). Un tapis convoyeur horizontal envoie les caisses vers un « ascenseur » qui les monte jusqu'en haut du pressoir. Les cagettes vidées automatiquement sont ensuite éjectées vers une glissière qui les renvoie en bas du pressoir. Avec ce dispositif, un seul opérateur peut remplir un pressoir de « 4 tonnes en douze minutes et un pressoir de 8 tonnes en vingt-cinq minutes », assure Jean-Pierre Masset, gérant de la société. La seconde innovation de Coquard est un système de refroidissement des jus au cours du pressurage. Une maie en inox équipée d'un serpentin est reliée à un groupe de froid. Le fond de cette maie est incliné. Les jus tombent du pressoir sur la partie la plus haute, puis s'écoulent vers la partie la plus basse. Durant cette glissade, ils perdent jusqu'à 10°C.

Prix : 39 800 euros HT le chargeur, entre 5900 et 9800 euros HT la maie, sans groupe de froid.

Contact : Jean-Pierre Masset.

Tél. : 03 26 36 58 57.

Site : "http://www.coquardpresses.com"

CMP : Une sécheuse par aspiration

La société Champenoise de maintenance et prestation (CMP) a été primée pour sa sécheuse de bouteilles par aspiration. Contrairement à ses concurrentes, cette machine ne souffle pas d'air mais l'aspire par le biais d'une buse épousant la forme des bouteilles.

L'eau aspirée est filtrée et récupérée dans un collecteur. Selon CMP, ce système permet de travailler dans une atmosphère plus hygiénique, car ne volatilisant pas d'eau sale. Sur le salon, le fabricant présentait un prototype où les bouteilles en provenance du poste humide étaient déposées automatiquement trois par trois sur des sellettes au-dessus desquelles étaient fixées autant de buses. Les bouteilles séchaient en trois secondes après avoir effectué un peu plus d'un tour devant les buses aspirantes. L'entreprise prévoit d'intégrer son innovation dans un bloc complet laveuse-sécheuse à carrousel travaillant à 4 000 bouteilles et plus à l'heure. Elle proposera différentes buses pour s'adapter à tous types de flacons.

Prix : non communiqué.

Contact : CMP. Tél. : 03 26 58 43 63.

Site : "http://www.c-m-p.fr"

SIMES : Un nouveau groupe d'habillage

L'entreprise Simes packaging développe un nouveau groupe d'habillage. Il intègre un distributeur de coiffes qui les extrait par aiguilles afin d'en assurer une distribution unitaire. La capsuleuse dispose également d'un système de présertissage garantissant le centrage des coiffes courtes lors de leur pose. Le nouveau groupe habille 950 bouteilles par heure, de la demibouteille au magnum.

Prix : 30 000 euros en moyenne.

Contact : Simes. Tél. : 03 26 54 72 55.

Site : "http://www.simes-packaging.fr"

CHAYOUX presse les raisins en vase clos

Le produit : La société champenoise Chayoux développe un pressoir très innovant dont elle a exposé un prototype sur le salon. La cage du pressoir renferme un treillis constitué de barres en plastique reliées entre elles par des câbles en inox. Ce treillis, fixé à l'une des extrémités de la cage, s'enroule sur un tambour motorisé à son autre extrémité, comme un volet roulant. Dès qu'il s'enroule, il se soulève. La masse de raisins s'écrase dans la partie haute de la cage, libérant la place pour le jus qui coule au fond, à travers le treillis. Un automate pilote la vitesse d'enroulement et un capteur de niveau stoppe le pressurage dès que le volume de jus souhaité est atteint. Une fois ce dernier soutiré, on remue le gâteau en déroulant le treillis et en inclinant la cage. Après ce rebêchage, une nouvelle phase du pressurage peut démarrer.

L'intérêt : Le pressoir offre une surface d'égouttage très importante. Les jus s'écoulent dans la cuve close du pressoir et sont donc totalement protégés de l'oxydation. Lors du chargement du pressoir, le treillis est progressivement déroulé, ce qui permet de réduire la hauteur de chute des raisins.

Le prototype, d'une capacité de 2000 kg, a été testé brièvement cette année. La cage du pressoir, en polyéthylène, sera remplacée par une cage en inox.

Prix: non communiqué.

Contact : Chayoux. Tél. : 03 26 59 46 15.

Site : www.saschayoux.com

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