Créée fin mai, l'association les Vignerons de l'AOC Cahors rassemble quatre-vingt-dix vignerons indépendants et la cave des côtes d'Olt, à Parnac (Indre). Elle reproche au syndicat de défense de l'AOC le manque de transparence de sa gestion. Elle souligne sa mauvaise situation financière, liée notamment aux 211 000 euros d'amende infligés par la cour d'appel d'Agen (Lot-et-Garonne), dans le contentieux qui oppose le syndicat à des vignerons de l'AOC, depuis la faillite du négociant CVGSO. L'affaire est en cassation. Mais l'association a d'autres griefs. « 90 % de nos vins sont contrôlés, alors que dans les autres AOC, seuls 15 à 20 % de la production l'est, s'insurge Philippe Bernède, son président qui est vigneron à Vire-sur-Lot (Lot). Nous devons changer ces règles trop strictes. » L'association demande que le syndicat et l'Organisme de défense et de gestion (ODG) aient deux conseils d'administration différents. « Nous avons créé l'association pour prendre en main l'ODG », révèle Philippe Bernède. Maurin Béranger, président du syndicat de défense de l'AOC Cahors - l'ODG de l'appellation - répond aux accusations. « Il n'y a pas de contrôle systématique des lots de vin, mais un contrôle aléatoire, assure-t-il. Quant à l'organisation de l'ODG, elle sera bientôt modifiée. Une réforme des statuts est en cours avec l'aide de l'Inao. Nous faisons un travail honnête et sérieux. Tout ce que je cherche, c'est l'harmonie au sein de la filière. »