Après la France, les États-Unis sont le plus grand marché de consommation de vin au monde, avec 29 millions d'hl en 2012 (Mhl). L'an passé, les importations américaines ont même atteint le record de 11,6 Mhl (+ 15 % par rapport à 2011). Cette progression s'inscrit dans la durée : sur cinq ans, elle est de 14 % en valeur et de 28 % en volume. Pour autant, une étude de FranceAgriMer montre que nos vins n'ont pas pleinement profité de l'essor américain. Comme nos voisins italiens, premiers fournisseurs outre-Atlantique, les opérateurs français ont vu leurs parts de marché décroître en volume ces quinze dernières années, passant de presque un tiers des volumes importés en 1997 à 10 % aujourd'hui... Comment expliquer cela ? En réalité, la croissance des volumes importés s'est accompagnée d'un recul des prix moyens. L'Espagne et les pays du Nouveau Monde ont connu les plus fortes décotes. Le prix moyen des vins chiliens et espagnols a reculé de 43 % en dix ans ! À l'inverse, l'Italie et la France ont maintenu leur niveau. Mais si nos voisins italiens sont toujours leaders en volume, nous sommes désormais en quatrième position, derrière l'Australie et le Chili...