Avec la hausse des cours, la situation économique des exploitations du Roussillon s'améliore. Mais tous n'en profitent pas. « En 2013, plus de 400 vignerons des Pyrénées-Orientales ont demandé un étalement du paiement de leurs cotisations sociales, relève Jean-Michel Hylari, vigneron à Estagel et administrateur de la MSA Grand Sud. Ils traversent des moments très difficiles. Ils n'arrivent plus à faire face à leurs dettes ni à dégager de quoi vivre. »
Beaucoup d'entre eux ont subi des sécheresses et des grêles à répétition et ont ainsi vu leur rendement moyen descendre en dessous de 20 hl/ha.
Union inédite. Le 14 décembre, une réunion a rassemblé le Syndicat des vignerons, la FDSEA, les Jeunes agriculteurs, la Confédération paysanne, le Modef et la Coordination rurale. « Ensemble, nous devons trouver comment aider ces vignerons en difficulté avant qu'il ne soit trop tard », affirme Denis Pigouche, le président du Syndicat des vignerons, à l'initiative de cette rencontre.
La caisse nationale de la MSA a déjà accordé une enveloppe exceptionnelle de 67 000 euros pour prendre en charge une partie des cotisations. « Nous voudrions aussi obtenir un assouplissement des critères d'attribution du RSA, plus stricts dans notre département que dans d'autres », ajoute Denis Pigouche.
Des assises devraient se tenir en février pour mobiliser la filière, les élus et l'administration. Et aussi parler d'avenir avec l'irrigation, indispensable pour sécuriser les rendements, et l'installation des jeunes, tout aussi indispensable pour assurer la relève.