Début avril, quand Jean-Christophe Bourquin est venu chercher des piquets dans son stock, tout avait disparu ! « J'avais plusieurs palettes de piquets neufs ou récupérés dans les vignes que j'avais arrachées. J'avais aussi des rouleaux de fil de fer et des tuteurs. Neuf, il y en a pour 15 000 euros », affirme ce vigneron de Saint-Féliu-d'Amont (Pyrénées-Orien-tales). La veille, un voisin a vu un véhicule dans les vignes. Interrogé, son conducteur a dit chercher de la ferraille. Le voisin a relevé le numéro du fourgon, immatriculé en Espagne, et l'a transmis à la gendarmerie. D'autres vignerons se sont fait dérober des piquets ces derniers mois. La gendarmerie a présenté un plan d'action à la presse, le 22 avril. À cette occasion, Denis Pigouche, président du syndicat des vignerons, a suggéré aux gendarmes de s'intéresser aux recycleurs installés de l'autre côté de la frontière : « Vous arrêtez bien des vignerons qui reviennent avec des produits phytos achetés en Espagne, vous devriez pouvoir arrêter des voleurs qui rapportent des piquets dans l'autre sens... »