«Le marché des IGP Côtes de Gascogne, de l'armagnac et des vins sans IG est plus large que ce que nous pouvons produire, souligne Michel Desangles, président des Vignerons du Gerland, à Panjas (Gers). Nous allons donc motiver nos adhérents à planter de nouvelles vignes à partir de 2015. »
Le 29 janvier, la coopérative a présenté son plan à son assemblée générale. « Nous cultivons 2 500 ha. Notre ambition est de disposer de 500 ha supplémentaires en 2019 », détaille Michel Desangles. Soit une croissance de 20 %.
La cave a voté une aide de 1 €/hl pour les adhérents réalisant des plantations nouvelles, ce qui représentera un budget de 200 000 à 250 000 euros par an pendant cinq ans. Cette prime viendra en complément d'éventuelles aides à la restructuration, lesquelles sont accessibles pour des plantations nouvelles sous certaines conditions.
Changement de réglementation
La cave fournira un accompagnement technique, administratif et en termes de portage foncier aux bénéficiaires de l'aide. En contrepartie, ceux-ci devront s'engager à livrer leurs raisins à la coopérative pendant dix ans. Ils doivent également planter les cépages demandés : colombard, sauvignon, ugni blanc et baco.
Les Vignerons du Gerland comptent sur le changement de réglementation au 1er janvier 2016 pour obtenir des autorisations de plantation en IGP.
Cette cave produit habituellement 300 000 hl de vin (210 000 hl en 2013). Elle commercialise 80 % de sa production auprès de CVG (Caves et vignobles du Gers), 15 % via sa filiale Armadis, spécialisée en armagnac, et 5 % à Plaimont. Son chiffre d'affaires vin est de 20 millions d'euros en année normale.